La veille nous sommes montés à la cabane de Starlaresc. J’avais pensé faire le crochet par le sommet de Madom da Sgióf, mais nous avons eu un rythme plus lent que prévu, des nuages s’accrochant encore aux sommets et en arrivant vers la cabane, le cheval a senti l’écurie. Tout plein de belles excuses pour repousser à demain, ce que j’aurai pu faire aujourd’hui.
C’est pourquoi aujourd’hui est le grand jour, il faut faire preuve de bravoure. Lever avant l’aurore, les spaghettis à l’huile d’olive pour cimenter l’estomac et nous voilà, avec Christian, partis. Nous reprenons la fin du chemin de la veille, dans un crépuscule naissant. Joli.
Au col du Matarüch, le chemin devient plus pentu, quelques chaines viennent sécuriser le parcours. Le marquage est bleu-blanc. Puis le sentier se poursuit sur la crête NE, assez confortable, mais pentue. Les premiers rayons du soleil viennent nous rejoindre, belle synchronisation ! Nous rejoignons le sommet de Madom da Sgiof (2265m) où les nombreuses crottes témoignent que les chamois apprécient ce lieu. Le sommet est marqué d’un gros cairn, est confortable et surtout offre un panorama à 360°. Magnifique, surtout que la luminosité est parfaite.
Après la pause, nous descendons par le chemin à l’O, à l’ombre en ce début de matinée. Sentier pentu au départ. Puis en traversée, dans un sentier fort bien aménagé pour rejoindre la crête confortable du NE et le Passo Deva et son joli banc.
Puis c’est la descente pour le Lago del Starlaresc (Lago del Starlarèsc da Sgióf, sur mon ancienne carte). Des sphaignes, des rubaniers à feuilles étroites (plante aquatique formant des tapis denses en surface du lac) et des tritons. La particularité des tritons de ce lac est que certains ont muté (génétiquement) et restent ad vitam aeternam dans l’eau (dans la cabane, il y a un long texte en italien à ce sujet). Nous retrouvons le reste de la troupe, c’est l’heure du deuxième déjeuner avant de repartir pour la journée de descente, en laissant cette charmante cabane et leur hôtes des plus accueillants.
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