Suisse | Valais
  1. A de Bran
  2. Les Evouettes

Lors de ma formation d’accompagnateur, nous avons des cours sur la faune en été et comment reconnaitre leurs traces de passage. Mais en hiver, nous n’avons rien. Afin d’approfondir mes connaissances, je participe a un cours, donné par Alain, un de nos enseignants, sur un weekend dans le Valais à Vercorin.
L’hiver est rude pour les animaux et plusieurs options s’offrent à eux pour leur survie :

  • Il fait trop froid et je vais voir ailleurs (migration)
  • Plus assez de nourriture et je fais un gros dodo (hibernation)
  • Je n’ai pas le choix et je survis du mieux que je peux

En hiver, pendant que nous profitons de la neige (quand elle veut bien tomber !), en skis ou raquettes, certains animaux continuent d’arpenter la nature en quête de nourriture. D’ailleurs de plus en plus de zone de tranquillité existent (souvent en compensation d’une construction !) pour laisser les animaux en paix pendant cette rude période. Pour nous il est possible de voir leur passage, souvent nocturne, grâce aux traces dans la neige ou dans les arbres. La neige agit comme un révélateur. Il suffit d’ouvrir l’oeil, de s’écarter un brin du sentier et de garder son âme d’enfant. Il est possible de voir des traces de lièvres, renard, cerf, chevreuil, chamois, rongeurs, oiseaux, …
Ainsi nous sommes 4 à profiter de ce cours, Anne, Karine, Amaël et moi. Nous partons de Vercorin, pour prendre la télécabine jusqu’au premier arrêt Sigeroula (12.- CHF) et partons vers l’A de Bran. Nous laissons les installations mécaniques, les parcours dans les arbres et les pistes de ski. Plusieurs chevreuils nous font le plaisir de travers la piste de ski, la journée commence bien. Puis en s’écartant du chemin, le cerf est venu manger le lichen d’une branche, y laissant au passage des crottes. Puis plus loin le lièvre cherche pitance, un cerf s’est reposé dans la neige, un grand corbeau a atterri, un chamois est passé plus haut, un pic a marqué un arbre, un écureuil a monté les talus puis mangé plus loin, une hermine a cheminé pour chercher sa pitance.
Bref une journée placée sous le signe d’un soleil radieux où les découvertes furent riches et le trajet fut écourté. In fine c’est un plaisir d’approfondir ces connaissances et on se rend compte qu’il faut de la modestie devant une trace ou des crottes car la confusion peut être facile.
En fin de journée, le kilométrage et dénivelé furent faible, mais la fatigue était bien présente. Il semblerait que faire travailler les neurones fatigue autant que le travail musculaire !