Suisse | Vaud

En rentrant du Sentier, j’avais prévu une balade du côté du Marchairuz, mais le ciel couvert m’a fait changer d’opinion pour le Sentier du Sapin à Siméon. C’est une petite balade, taillée pour les familles avec petits enfants et même poussettes. Ce circuit ne fait que 45 min, mais j’ai débordé un peu, pas trop car les muscles avaient encore en mémoire la randonnée de la veille.
Sous le Col du Marchairuz, il y a un parking pour le départ de cette balade.

L’histoire du Sentier

Avant la construction du chemin de fer reliant la Vallée de Joux à la plaine, les courriers à pied franchissant le col du Marchairuz jouaient un rôle important dans l’économie régionale. Ils acheminaient dans leur hotte messages et denrées indispensables. L’un d’eux, le messager Siméon Meylan, lourdement chargé pour franchir le col du Marchairuz, s’arrêtait et se reposait sous un grand sapin blanc après la dure montée de St-George. A la fin des années cinquante, ce vénérable conifère, plusieurs fois foudroyé, succomba au chantier de la nouvelle route. L’histoire devenue légende demeure, tout comme la statue de Siméon sculptée dans un tronc provenant de la forêt voisine et offerte par son auteur, M. Paul Monney de St-George.
Donc si je comprends bien, nous avons affaire à un employé qui se payait une sieste pendant ses heures de service et on lui dédie une statue. Mais que vont penser les générations futures (c’est bien connu que les générations actuelles non pas de future !) ? Mais que fait l’UDC ? ;-)

Le parcours

A côté du parking se trouve la statue en bois de Siméon. L’oeuvre est de toute beauté, réalisée avec grand soin, du grand art. Un peu plus bas, le chemin longe la route et je trouve une table panoramique. La vue s’ouvre sur les Alpes, mais quelques sapins viennent boucher la vue sur le côté.
Je reviens sur mes pas, traverse la route à mes risques et périls et entame la marche sur une route goudronnée. Il y a plusieurs panneaux didactiques, culture (très) générales sur la montagne, plutôt destinés aux enfants.

  • Le fromage, “fruit” de la montagne
  • Des aiguilles ou des feuilles?
  • Le Jura, passoire naturelle
  • Des orchidées sous nos pieds
  • Animaux sauvages ou de compagnie
  • Une grande muraille (mur de pierres sèches)
  • L’homme des loisirs (c’est nous !)
  • Siméon, un messager et un sapin

Après la citerne (il y a des panneaux à l’intérieur) nommée Citerne du Couloir, je décide que j’ai eu assez de goudron et après le Refuge du Pré d’Aubonne pour prendre le sentier en dessous. Il est peu visible, mais rien de compliqué. Je me retrouve quasi seul, cela change de la foule qui reste sur le goudron. A la fin du pré, je décide que moi aussi j’ai droit à une sieste, non sans avoir englouti le casse-croute roboratif.
Cette noble tâche accomplie, je reprends vie et descends par le chemin du bas (au-dessus de Sous-la-Roche). C’est là que le panorama sur les Alpes est le plus joli, un court instant les arbres ne gâchent pas la vue et le panorama s’ouvre du trio des Alpes bernoises au Salève. Superbe. Je profite de m’écarte d’un ou deux mètres du chemin pour contempler les mousses au sol. En macro c’est bien joli, mais qui se baisse pour regarder ? Il me reste ensuite à rentrer, non sans saluer une nouvelle fois Siméon.
Pour finir, l’émission de la RTS, Passe-moi les jumelles, a tourné un reportage très touchant sur le sculpteur (Paul Monney) de la statue de Siméon. A voir ou revoir car Paul Monney est très attachant.