Suisse | Valais

Exceptionnellement cette randonnée fut choisie en début de semaine, l’inspiration des grands jours ! J’étais venu cet hiver pour faire ce tour, j’avais vu, mais pas vaincu ! La météo m’avait seulement laissé La Dotse en lot de consolation. Vendredi soir je prépare la course et sans lien aucun je cherche une information dans un Migros-Magazine et je tombe par hasard sur leur article des edelweiss à La Dotse.
J’arrive à La Fouly et je me gare au-dessus des Granges. Le soleil est présent, mais il y a un voile lointain. Je traverse le pont enjambant la Dranse de Ferret, les couleurs d’automnes sont présentes, superbes. Puis je quitte le chemin de La Léchère pour Létemaire. De nouveau un pont à traverser, joli travail. Je poursuis sur le sentier puis le trouve trop humide et défoncé par les vaches, je pars donc droit en haut, rien de tel pour se chauffer les muscles ! Je retrouve le chemin officiel à Létemaire (1772m). Je m’enfonce dans la forêt, ah ces couleurs d’automne, le vert est encore présent, quelle symphonie !
Plutôt que de passer par Pramplo, je prends l’option du chemin d’hiver : la directe pour rejoindre la crête (Cretté Létemaire). Je vois des traces sur la gauche et je monte. C’est sympa au début puis un coup à gauche un coup à droit, zut c’est un trace de moutons ! Par contre cela me faire passer devant des myrtilles qui sont encore excellentes car à l’ombre. J’ai donc le droit à une course gastronomique ! Au Pt1958, je retrouve le sentier venant de Pramplo et je continue sur la crête.
Désormais je suis en plein soleil et je profite d’enlever la softshell, les 12°c du départ sont oubliés. Par contre j’ai le soleil en face, délicat pour les photos. La vue sur le Dolent est superbe, on arrive à voir un point rouge qui est le bivouac du Dolent. La crête est large, mais je la trouve quand même sportive. C’est aussi une crête qui aime jouer ou plutôt se jouer de vous : des sirènes (mais non pas celle des pompiers, celles d’Ulysse !) vous font croire que le sommet est devant vos yeux pour tout bientôt. Que nenni, comme Ulysse il faut résister ou plutôt continuer de transpirer, la croix du sommet ne se découvre que tardivement.
Bon alors où sont ces edelweiss promis, je scrute le long du chemin en quête de l’étoile d’argent. Bein rien, nada, nothing ! Je visite le sommet, je prends mes photos (zut horizon bouché), puis je repars. Je croise une dame et lui pose la question si elle a vu des edelweiss, non elle vient chaque année et n’en a jamais vu ! Je me sens moins seul ! On va dire que les tondeuses à gazon sur pattes ont tout mangé, les bougres !
Je poursuis par la large Arête des Planfins et ses gouilles. Je croise une famille. Cette portion du chemin est reposante, en légère descente. Au loin la Pointe Walker, majestueuse, mais les nuages menacent de l’engloutir. Au col des Planfins, je pars en hors piste pour la Tête Ferret, face SE. C’est du droit en haut et de temps en temps, je vois des traces de pas, un semblant de sente. Et j’arrive à la Tête Ferret, 2714m. Les nuages ont envahis la Pointe Walker, la brume recouvre l’Italie et je profite de ma pause pour admirer les nuages se déverser au-dessus du Grand Col Ferret. Spectacle grandiose.
J’avais prévu de rendre visite au Bivouac Fioro (à côté du Petit Col Ferret), mais je n’ai plus l’envie, ni l’énergie. Je descends après la pause, par la face O (tiens on passe en Italie), il y a une sente bien tracée, mais pentue et qui ne doit pas être recommandable par temps humide. Je rentre dans la matrice, non dans le brouillard. J’arrive à Le Chantonnet (2539m), et je bifurque à droite pour Le Planfins de La Léchère. Je descends dans la brume, puis quelques instants de soleil et trois petits tours et puis s’en va !
La descente dans cette combe est confortable, il y a souvent deux sentes en parallèle. Puis par une descente à flanc de coteau, on rejoint la Tave du Dolent qui monte au Petit Col Ferret. Le vent se lève, manquait plus que lui ! On traverse un ruisseau où je profite de l’eau pour mes ablutions, mais le vent, toujours rebelle, venait m’enlever des calories. J’ai mis fin à ses velléités en sortant la softshell. Non mais !
Au N de Cretté de la Perche, on bascule dans l’autre versant, en évitant la fin de la Combe des Fonds. Les myrtilles sont en feux et c’est superbe, mais il manque un rayon de soleil. La descente dans ce combe, direction Cretté de la Gouille est superbe, c’est plein de myrtilles (mais pas soleil !). Puis un champ, un peu pentu, nous permet de rejoindre la ferme de La Léchère-Dessus (1877m). Le chemin se perd ici, merci aux vaches ! Je descends donc au mieux, je passe devant deux ruines puis un joli chalet décoré de vaches peintes, flanqué d’un panneau cabane. C’est ça la cabane de La Léchère ? Tout est fermé et je descends un brin triste pour une cabane si petite (j’ai cru que c’était le Gîte de la Léchère), lorsque j’arrive un peu plus bas au Gîte de la Léchère. Ah il est donc là ! Il est fermé en cette saison, zut ! Je faire le tour puis descends tranquillement le chemin pour retrouve le pont enjambant la Dranse de Ferret et mon scooter.