Suisse | Vaud

Dimanche après-midi, le soleil est généreux, tient cela n’était pas prévu. Du coup, j’ai le choix entre les rangements chez moi ou profiter du grand air. La vie est parfois dure et injuste, mais je me suis montré courageux … et j’ai laissé les rangements pour une autre fois !
A la va vite, je décide d’aller dans les hauts d’Arzier. Tiens les Gorges de Moinsel, avec un nom pareil, une visite s’impose. Pour la suite la carte indique la Fontaine des Rochers, les fontaines étant rares dans le Jura. Pour le retour, on verra bien.
Je me gare sur le grand parking dans le virage à la sortie d’Arzier (Pt914) et file en forêt, en descente. Là, je longe, en pente douce, les Gorges de Moinsel. C’est joli, mais il fait frais et l’humidité est assez présente. Le calcaire est parfois affleurant et rappelle le lointain passé d’une mer tropicale, il y a environ 150 millions d’années. Le Ruisseau de la Combe est venu entailler le calcaire et les derniers glaciers ont fait les finitions il y a 12’000 ans (le haut d’Arzier est essentiellement morainique).
Vers 1000m, je sors de la combe et quitte donc le calcaire pour la moraine et surtout retrouve le soleil généreux de la journée. Que du bonheur ! Puis je passe dans les pâturages, le garçon qui sommeille en moi, s’émerveillant des engins forestiers (en plus j’en ai vu plusieurs).
J’arrive au Pt1128 sous La Pessette, offrant un parking et des panneaux. Dans cette lecture, j’apprends l’existence des ruines du Couvent d’Oujon. Tiens donc ! C’est vendu pour le retour. Par une route, j’arrive à la Fontaine des Rochers où des moineaux viennent boire. Au-dessus, un champ de menthe sauvage et je monte par un chemin forestier pentu. A une citerne noire, je file à travers la jungle en suivant tuyau un noir. Je rejoins le chemin officiel et arrive à la ferme Le Planet. Je file sur la butte attenante … mais un voile empêche de distinguer les montagnes, seulement la silhouette. Oh rage au désespoir ! Consolation avec le lac Léman et le Jet d’eau de Genève.
16h, il est grand temps de filer et décision est prise de couper au plus court, hors piste si nécessaire. Je descends par la route, puis un chemin forestier. Me perds un peu et retrouve le chemin. Sous la petite crête des Gilles, je coupe le virage en hors piste et avance d’un bon pas en longeant la route. Je rejoins le chalet La Bâme où commence vraiment le hors piste. Je fus surpris de trouver des chemins forestiers qui ont grandement facilité ma progression. Il faut juste être capable de trouver son cheminement en hors piste. Un zeste de lutte avec la végétation. Je retrouve la route, coupe (encore via un sentier forestier) et rejoins la ferme Combe au Roc. De là, j’accélère grandement le pas et arrive après un peu de forêt, aux ruines du Couvent d’Oujon, à 17h, juste 20 minutes avant la nuit. Ouf !
Je fais le tour du mur d’enceinte en pierres sèches, restauré. Il y a des panneaux d’informations (FR/DE) (voir les photos d’Alain ou ce PDF pour des explications sur cette chartreuse d’Oujon)
Puis je repars, sors la frontale et traverse la forêt. Il y a des panneaux pour le sentier spirituel. La nuit et la lune sont mes compagnons. Je retrouve Arzier et ses lumières nocturnes. Quelle journée !