France | Ain

Le stratus prend possession de l’arc lémanique et la neige à commencé son apparition au-delà de 1300m. Bein où aller ? Après quelques neurones de grillé (zut, ça ne se régénère pas en plus), je que trouve que la région de Lelex (prononcer le X) avec son modeste sommet de Crêt au Merle, sa borne au lion semble une belle option. Je me gare à la sortie de Lelex, à côté de cours de tennis, grand parking à disposition. Je file par une route d’alpage à la maison le Cluz. La carte mentionne un chemin, mais le doute m’a assailli de savoir si je passais dans la propriété ou non. Selon la carte, il y a un chemin pédestre qui monte direction NE. Il faut un côté joueur, carte les cartes IGN ne sont mis à jour que tous les 20 ans et dès que nous quittons les sentiers principaux, c’est parfois le folklore. Eh bien non, le chemin est toujours là, joli tout plein en automne avec les feuilles des hêtres au sol. Il y a quelques sections pentues. J’ai parfois coupé droit en haut. Au-dessus de 1100m, il y a une clairière, je suis parti à gauche (plein E) au lieu de droite. Cela m’a valu un aller-retour. Par un chemin forestier, je rejoins la combe nommée Belle Combe au niveau de Châtelaine. Je suis content de retrouver le soleil, mais la combe est légèrement ventée. Je croise un peu de monde et apprends que la suite du chemin est grasse. Au niveau de la Mignanette, je bifurque à droite, croise une ruine (j’en verrai bien d’autres) pour arriver au col de Salettes (non mentionné sur la carte). En effet terrain gras et même une section pentue. Je décide d’éviter le chemin officiel (GR 9) et de filer au mieux, en hors piste à l’ancienne tourbière. J’ai trouvé le cheminement agréable et croise même des moutons. Il faut juste savoir se débrouiller en hors piste. J’arrive à l’ancienne tourbière (tiens encore une ruine !). Je savais que j’allais pleurer en pensant qu’une tourbière a été détruite, mais j’ai dû me montrer très courageux pour éviter de verser ma larme ! À la fin de la tourbière, j’ai quand même vu des touffes de sphaignes, mon moral est remonté. Pour la suite, j’ai suivi une route forestière grasse et pentue pour rejoindre la crête. Une sente en forêt est présente et je l’ai suivi jusqu’au sommet du Crêt au Merle. Joli coup d’oeil sur le Reculet et Crêt de Chalam. Un peu de vent et je m’abrite au-dessous pour la pause casse-croûte. Ensuite je descends en hors piste (début raide) pour le col de la borne au lion. Dans le pâturage je croise un champignogneur avec une petite récolte de cèpes. J’arrive au col où plusieurs constructions sont établies. La borne au lion, souvenir du royaume de Savoie, trône en contrebas. Les armoiries sont bien peu lisibles. À côté du refuge, des panneaux informatifs relatent les faits historiques de ce lieu. Puis je pars, mais décide de prendre le chemin inférieur passant l’ancien moulin (on ne voit que partiellement l’ancienne roue à aubes depuis les hauteurs du chemin). La suite du sentier est un fort joli chemin, en forêt, arraché à la falaise. Que du bonheur dans cette section. Je retrouve les pâturages après une petite montée (bien des églantiers). Section grasse après le col, puis descente dans la combe des Closettes. À la fin bifurcation pour rejoindre une route d’alpage. Section peu intéressante et surtout à l’ombre en cette fin de journée. Je décide de descendre par le sentier pédestre pour sortir de la forêt au plus tôt (sentier parfois pentu). J’arrive dans la plaine pour rejoindre un chemin caillouteux. Quelques animations sonores avec des troncs d’arbres en guise de divertissement car c’est ennuyeux. Je retrouve le parking après une trop longue marche à plat à mon goût.