France | Haute-savoie

La météo annonce des nuages surtout dans les Alpes et il semble que les préalpes françaises bénéficie d’une accalmie pour une bonne partie de la matinée. Je décide de faire le sommet de la Tête du Parmelan, n’ayant point pu y aller lors de ma dernière visite à la Grande Glacière de Parmelan. La route du Chalet de l’Anglettaz étant délicate, je décide de partir d’ailleurs et c’est au-dessus de Villaz, dans le Bois Brûlé, que je trouve mon bonheur. J’y passe même la nuit, dans ma petite tente, mais des randonneurs avaient décidés d’une randonnée nocturne et les au-revoirs bruyants et bruits de voitures m’ont laissé une nuit écourtée !
Donc je pars tôt le matin, mais voulant quand même une randonnée digne de ce nom, je prends les chemins de traverses et rallonge le parcours. Depuis le Bois Brûlé, en montant par le Grand Montoir, c’est le plus direct (ce sera le chemin de ma descente). Je décide de faire le tour de la Tête de Parmelan par le Col du Pertuis (pléonasme car pertuis signifie trou, passage resserré, col étroit). Il faut d’abord monter par une route de 4×4 en forêt (pentu au début) au Chalet Chappuis. Là, la vue s’ouvre et je profite des montagnes environnantes et d’une partie du Lac d’Annecy. Joli. Puis c’est une descente le long de la route d’alpage, pentue puis par un chemin pédestre.
J’arrive ainsi dans les hauts de la Blonnière (parking possible ici) pour remonter en forêt. Le chemin se montre vite pentu, presque raide. Les muscles chauffent. Un peu long, pour me distraire je ramasse du gaillet odorant (en infusion, très bon pour remplacer la vanille). Puis on sort de la forêt pour passer dans le pertuis, étroitesse entre les rochers (glissant par temps humide).
On arrive au Col du Pertuis, la vue se dégage en partie et on suit les pâturages Après un passage à flanc de coteau, on part en montée sur du terrain pentu. Quelques passages où il faut s’aider des mains (une chaine serait bienvenue pour certaines personnes). J’ai trouvé ces passages un zeste technique, rien de compliqué quand même. La suite est une longue progression dans une zone de lapiaz avec ses dépressions dans le calcaire. C’est long et on a l’impression de ne pas voir le bout du tunnel. J’arrive enfin devant le Chalet Dunant et file au sommet de la Tête de Parmelan. Vue sur les préalpes, Annecy et une partie de son lac. Il y a bien du monde. J’en profite pour une pause casse-croute et profiter de la vue, même si les nuages gris envahissent le ciel.
Ensuite je reviens au Chalet Dunant, en profite pour le visiter et prendre un café et descend en direction du Grand Montoir par un large chemin. Le chemin du Grand Montoir est arraché à la falaise, taillé dans le calcaire avec bien des mains courantes et protections. Il y a un côté impressionnant. Par temps humide, il vaudrait mieux l’éviter. Techniquement, il n’y pas de difficulté, mais c’est impressionnant … et fort joli. Un must.
Je rejoins la forêt et décide de visiter la Glacière d’Aviernoz et file donc vers le Petit Montoir. Cette glacière n’est pas indiquée in situ, mais après la bifurcation Chalets des Chappeys/Chalet de l’Anglettaz (panneau Alt 1510m, continuer à plat, à droite), on sent 50m plus loin un souffle froid. Il faut monter une faille. Pas facile, c’est quelques pas d’escalade en 4. J’arrive dans la grotte où je peux m’enfoncer de presque 10m et suit bloqué sur un ressaut. Je descends et rebrousse chemin. Il me reste à descendre pour rejoindre le Bois Brûlé, j’ai pris la variante du Sentier des Vaches.