Suisse | Valais
  1. Cabane Bertol
  2. Tête Blanche

La veille, nous sommes montés avec Evelyne à la cabane Bertol. Le but de la journée est d’aller à Tête Blanche, s’en mettre plein les yeux et redescendre en évitant de tomber dans une crevasse ! Comme une perturbation est annoncée pour le milieu de matinée, nous nous levons à 4h et à 5h après le petit-déjeuner nous sommes dehors par un beau ciel étoilée. Il ne fait pas trop frais. Nous descendons par l’ancienne échelle qui donne sur le glacier du Mont Miné. Après l’échelle le terrain est délicat (passages étroits et poussiéreux).
je fus surpris qu’en seulement 15 min nous étions encordés, diantre je bats mon record ! Puis nous partons tranquillement sur le glacier du Mont Miné, le début est sans soucis. Après une bonne marche, nous arrivons vers 3300m au secteur crevassé. Je fus surpris que la trace passe à travers et non sur le côté des crevasses. Puis on arrive sous le Col des Bouquetins où la pente du glacier augmente fortement. Nous croisons d’autres cordées. Puis à une sorte de col, nous bifurquons à droite pour la ligne droite et arriver à Tête Blanche après moins de 3h de marche.
La vue est grandiose, Cervin et Dent d’Hérens qui vous sautent à la figure. Nous restons un peu plus d’1h, on capte bien du réseau et la perturbation annoncée la veille arrive plus tard. Puis nous rebroussons chemin, en suivant les traces de l’aller pour rejoindre le Col de Bertol où nous enlevons l’équipement glaciaire (le terrain confortable et plat est rare !). Là je descends en glissade (quel bonheur) tandis qu’Evelyne préfère le faire avec ses crampons, pour rejoindre le bas du névé, en évitant le piton rocheux avec les échelles.
Puis c’est la longue descente pour les Plans-de-Bertol où nous marquons une pause. Le ciel se voile fortement. Puis la descente, assez raide pour rejoindre la moraine, passer sous la statue de Marie. La veille, nous avions vu un autre chemin passant dans les hauteurs et nous avons décidé de le prendre. En résumé c’est un chemin à l’abandon avec quelques passages qui demandent de l’attention (ravines, falaise), mais qui est fort joli … sauf à la fin où la végétation a repris le dessus. Final un peu galère et nous avons coupé court dans la pente pour rejoindre le lit de la Borgne d’Arolla et la traverser sous l’usine électrique. Nous avons eu le droit a quelques gouttes de pluie les derniers instants, histoire de se dire que partir tôt fut judicieux !