Suite à ma visite du musée des boites à musique de Sainte-Croix, le temps a cessé d’être maussade. J’avais entendu parler de la tourbière de la Vraconne (ou Vraconnaz) à la radio. J’avais l’impression d’être presque nu, car sans mon équipement de montagne, juste des basquettes et mon appareil photo et smartphone (carte et GPS).
Depuis peu, j’ai un amour tout particulier pour les tourbières. Les sphaignes, plantes typiques des tourbières viennent du nord de l’Europe. Elles ont trouvé refuge dans le centre de l’Allemagne lors des glaciations en Europe, puis ont colonisé le reste de l’Europe et ont trouvé refuge dans des zones bien précises (marais). Puis l’exploitation de la tourbe a failli mettre en péril ces biotopes rares (environ 500 en Suisse) jusqu’à l’initiative de Rothenthurm de 1987 qui a enfin protégé ces marais.
La vraconnaz est le premier site protégé par Pro Natura en 1911 (alors Ligue Suisse pour la Protection de la Nature), juste avant le parc national en 1914. Dernier détail, en 1987 un glissement de terrain, suite à un gros orage de fin d’été, a fait glisser le terrain sur 300m.
Je pars depuis le hameau de La Vraconnaz et file par un chemin forestier. Je passe à travers un troupeau de vaches qui paturent … dans le marais. J’en fut fort surpris, mais c’est ainsi. Une petite zone est protégée par des barbelés, mais voir des sphaignes piétinées par les vaches … me fend le coeur ! Je n’ai pas vu de droséras.
La pluie s’invite et je poursuis la randonnée en bordure du marais. Le long du chemin je découvre un spot d’angélique, plante excellente (confite, liqueur, …). La cueillette est donc bonne. Je poursuis mon chemin, croise un panneau d’informations et un groupe de français, tiens je me sens moins seul !
Il me reste à faire un zeste de hors piste pour trouver rapidement le chemin forestier. Après une bonne marche, monotone, j’arrive à Les Rochettes et sa jolie décoration en bois. Il faut ensuite suivre la route pour rejoindre La Vraconnaz.
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