France | Haute-savoie

Tête de Parmelan. C’est une page d’Alain montrant la glacière de Parmelan qui m’a attiré. La Tête de Parmelan et la glacière d’Aviernoz en guise de fin de tour. On se retrouve à 4, Nouchka ma tante, Julia ma cousine de 10 ans et Liana une ancienne collègue. La difficulté initiale vient de la route d’accès au Chalet de l’Anglettaz qui a une portion ressemblant plus au Paris-Dakar qu’à une route.
Nous partons tranquillement le long du pâturage pour la glacière de Parmelan. Puis le chemin bifurque sur la droite pour cheminer dans une forêt clairsemée. C’est fort joli, bien des fleurs et le calcaire affleurant avec ses allures de lapiaz donnent une belle impression. Nous arrivons devant le puit NO de la glacière de Parmelan ou Grande Glacière sur la carte. Une troupe de spéléologue débarque. Nous les suivons et arrivons devant l’entrée principale. Par un chemin étroit et un pas de déscalade, on peut prendre pied sur la pente finale. C’est raide et caillouteux, mais en prenant soins de là où nous mettons les pieds, nous rejoignons le névé. Je me rends compte que j’ai oublié mon piolet dans le coffre de la voiture, c’est malin ça ! In fine, je descends seul dans le fond de la glacière. Un énorme stalagmite de neige/glace entouré d’un lac de fonte bloque l’entrée. Je contourne la stalagmite et n’ayant pas de crampons, j’ai eu quelques complications à la fin. Puis je rejoins la salle principale sur un sol gelé et plat. Les spéléologues descendront en rappel dans les salles inférieures. Je reste là un bon moment, profitant des lieux et de la fraicheur, en cette journée caniculaire. Pour remonter, je passe entre la paroi rocheuse et la stalagmite, plus simple sans équipement. La montée est sportive, mais ne pose pas de soucis.
Je retrouve le reste de l’équipe, en pause casse-croutte et discussion avec les spéléologues fort sympathiques. Puis nous continuons par le chemin vers l’E (vers Plan de l’Aigle). Au bout d’un moment, je m’aperçois que nous avons raté la bifurcation. Retour en arrière, mais point de chemin. Je fouine le secteur, peu propice à une descente confortable. Seul j’y serai descendu, mais pas en compagnie. Nous repartons direction E, mais plus nous marchons, plus nous nous éloignons. Et le chemin n’est plus sur la carte. Un bref retour, puis j’arrive à trouver un hors piste convenable (ou pas trop mauvais c’es selon) pour rejoindre un sentier. Sauvés nous sommes ! J’ai bien sûr bénis les cartographes de l’IGN !
Nous sortons doucement de la forêt pour rejoindre une immense zone de lapiaz. C’est fort joli, mais il faut regarder où mettre les pieds. Puis nous arrivons devant la première grotte (Pt1676). Nous pouvons y entrer facilement, une grande salle s’ouvre. Fraicheur garantie. Nous y restons un bon moment. Nous repartons et juste après nous arrivons à la grotte de l’Enfer (sur la carte elle est mentionnée faussement bien plus au S). Un panneau mentionne que c’est dangereux … donc je descends. Ca devient pentu et gras, puis un mur de quelques mètres me stoppe. Il y a de quoi faire un relais pour rejoindre une salle.
Nous rejoignons une bifurcation, le sommet de Parmelan ou le parking de l’Anglettaz. Le ciel se charge de nuages bien gris et le timing est explosé, donc nous rentrons par un joli sentier à travers les lapiaz. Nous filons au Chalet de l’Anglettaz pour y déguster leur production. Anglettaz signifie glace et la glace de la glacière était exploitée puis descendu en mulet. C’est tout une autre époque révolue. Il restait à reprendre la voiture et se croire à nouveau au Paris-Dakar !