France | Doubs

La journée est annoncée avec des passages nuageux, il est donc inutile d’aller taquiner les hauts sommets. Je dépile ma liste des todos et arrive sur la source du Doubs. J’ai déjà eu l’occasion d’aller plusieurs fois le long du Doubs, en Suisse, il me fallait donc voir la source. Histoire d’en faire une balade digne de ce nom, je rallonge sérieusement la sauce pour visiter les refuges du Petit Risoux. J’avais eu l’occasion de passer en scooter pour en voir quelques-uns. Je souhaite donc compléter ces visites.
Je me gare à la frontière, refuge du Poteau, sur la route entre Les Charbonières (CH) et Mouthe (F). Là, je visite le premier refuge, le Refuge du Poteau. Ces refuges sont destinés aux forestiers, mais ils restent ouverts, mais nuitée impossible. Par une route forestière quasi plate, j’arrive au Refuge du Bambois, plus petit. La route se poursuit et j’arrive au Refuge La Baume, tout aussi petit. Depuis là, je veux suivre le chemin pédestre direction Crêt à Chatron, mais les hautes herbes m’en dissuadent. Du coup je suis le chemin des machines forestières et je rejoins la clairière de Chalet Vieux (une ferme). Le bétail n’est pas encore là et j’en profite pour ramasser quelques plantes sauvages.
Je change de direction et par une route forestière, je passe devant Chalet Neuf et m’enfonce (en légère descente) dans la forêt pour rejoindre le Refuge de la Five à Mayer. Il est plus grand, mais seule une partie est ouverte au public. Je continue sur ma lancée et sur la carte je vois Fontaine Carrée. Les fontaines sont rares dans le Jura et je décide de lui rendre visite. Je m’engage sur un chemin où les arbres tombées barrent la progression et surtout je ne vois cette fontaine. Je fais plusieurs aller-retour et je finis par descendre au N, après un arbre tombé, il y a une vague sente. Puis un mur de pierres sèches plein de mousse, une borne et j’arrive à un trou. C’est la Fontaine Carré. Un brin déçu car il n’y a plus d’eau, mais l’endroit est humide. Une recherche m’a permis de savoir qu’au 18e siècle (on la nommait aussi Fontaine de la Racine), le bétail pouvait s’abreuver, l’un des seuls points d’eau naturels de la région, alimenté par une source minuscule s’ouvrant à la base d’un décrochement rocheux.
Je reviens sur mes pas et descend par un chemin forestier, peu pratique à la fin, pour rejoindre la route forestière à la Pisserette. J’en profite pour visiter le Refuge de la Pisserette, le plus récent de tous et fort mignon. Je longe la frontière, une jolie borne trône devant un abri, La Becquet. Je passe la frontière un peu plus loin et bascule dans le pâturage de la Gentille Neuve. Je profite de l’absence du bétail pour une pause et récolte de plantes sauvages.
Je poursuis entre forêt, routes forestières et pâturage. Aux ruines du Chalet Neuf (!) de la Bousson, j’ai failli rater la bifurcation, les ruines ne sautent pas aux yeux ! Après la ferme de Sapeau Léger Chalet, au Pt1090, j’ai failli me tromper et le chemin et la carte ne sont pas forcément bien ajustés ! Je sors de la forêt et passe devant des fermes du haut de Sarrageois. Je bifurque à gauche pour traverser le pré, après une belle marche arrive à côté de la tourbière des Seignes. J’y ai fait une intrusion, mais n’ai pas vu de sphaignes. Par le boulot nain , rare, y est présent.
Je rejoins le circuit touristique et arrive à la Source du Doubs. L’eau est annoncée entre 4 et 6°c. J’enlève mes chaussures et m’engage dans la rivière. Le flux est important et je ne peux pas aller aussi loin que je voulais. Surtout qu’après 4-5 min, mes pieds m’ont alerté qu’il fallait rentrer, à cause du froid.
Je marque une courte pause, profite pour recharger ma gourde et fait demi-tour, la route est encore longue pour rentrer. Pour aller au plus court, je décrète un tout droit en remontant par la piste du téléski. C’est bien pentu et ça ma fait mal … mais je me suis montré courageux et je n’ai pas pleuré ! Vers 1100m, ce fut un bonheur de la quitter et trouver un chemin plus doux. Il me reste à traverser ces forêts et pâturages. La fatigue aidant, je trouve moins intéressant cette partie. Juste avant la frontière, je traverse la ferme du Landoz Neuve et discute avec le paysan qui est un Suisse. Une dernière traversée du pâturage et je retrouve la frontière et ma voiture après 26 km !