Une belle semaine ensoleillée, un weekend annoncé humide, le printemps 2015 fait encore des siennes. Point de ski de randonnée et je fus contraint de m’atteler à des tâches en déshérence. Pourquoi faire aujourd’hui ce que je ne ferai pas demain ? La vie est injuste !
Le soleil est devenu menaçant dans l’après-midi et j’ai pu retrouver mes activités préférées. En partant, j’apprends qu’Evelyne est dans le coin et nous voilà parti dans les hauts de Nyon. L’idée est de monter depuis Givrins jusque vers Saint-Cergue et descendre en train. J’ai travaillé pendant quelque temps dans le secteur et je voyais ces pentes qui ne cessait de m’appeler. J’ai rêvé le faire pendant une pause de midi, mais point de concrétisation. La vie est injuste, je le sais encore !
C’est donc l’occasion de rattraper ce retard et de m’éviter quelques troubles psychologiques. Nous partons depuis Givrins, petit village cossu sympathique. Après les dernières maisons, un chemin forestière nous fais longer le ruisseau nommé La Colline. Nous passons devant une pierre avec un panneau “La Pierre à Beurre”. Intriguant. Les autochtones ne connaissent pas la signification. Dans ces cas, il faut aller sur le site de Henry Suter qui propose pour Beurre, la signification “Colline”. En poursuivant la discussion, j’apprends qu’il est possible de suivre le ruisseau La Colline. J’avais bien vu un chemin, mais qui s’évaporait.
Après le Pont de Terre qui enjambe le ruisseau bien en eau grâce à la fonte des neiges (sinon il est à sec), nous poursuivons le long de ce ruisseau jusqu’au pont du Pt665. Là, en suivant le chemin, nous sommes remontés. Erreur, il faut revenir sur nos pas et deviner le sentier qui est abandonné. A partir de là, l’aventure commence. Parmi les arbres couchés, vous vous prendrez pour Indiana Jones. Puis un joli passage tranquille embelli par les mousses avant de gravir une raide montée glissante. De là, poursuive en montée pour retrouver le chemin forestier balisé. La voie normale évitant ce secteur, monte depuis le Pont de Terre.
Une jolie montée pour arriver dans le haut de Combe de Créva Tsevau. Nous arrivons sous Saint-Cergue et sa décharge (pneus et quelques sacs) : c’est crado le secteur, mais l’aventure reprend, nous filons à droite pour contourner le Pt1033. Il y a un court passage avec le chemin plus étroit qui domine une falaise. Pour les âmes très sensibles au vide, à éviter, mais le chemin reste confortable.
Nous rejoignons une clairière et le secteur de grimpe. Nous longeons les falaises par le chemin des grimpeurs. Profitez de la poésie des noms des voies d’escalades. Le secteur est fort joli. Nous rejoignons un sentier balisé. Une petite montée par un escalier permet d’avoir un point de vue panoramique, vue brumeuse ce jour. Nous descendons par le sentier sous le rail, chemin bien agréable. Nous passons sur le site de décollage des parapentes sous Monteret, lieu-dit La Bosse. La vue par temps clair donne sur le Léman et les Alpes.
Nous traversons les rails sous l’oeil d’un chamois pour monter par Monteret. Le détour est fort intéressant et permet d’admirer la bâtisse du Domaine de Monteret. Par la route refaite, nous filons à La Chèvrerie, ses chalets cossus et par temps clair la vue sur les Alpes. En bas du village, il nous suffit d’attendre quelques minutes le train (3.60 CHF) pour descendre tranquillement à Givrins. Pas belle la vie ?
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