Suisse | Vaud

Pour profiter du Festival de la Randonnée de Villars-sur-Ollon, je suis venu la veille pour une randonnée d’Alpage en Alpage. C’est Geneviève qui est l’accompagnatrice du jour et comme le groupe est grand, elle profite que nous sommes deux aspirants accompagnateurs (Corinne et moi) pour prendre en charge la queue du peloton. Nous voulions voir le métier, il nous faut rentrer dans le vif de l’action.
Comme la veille, le départ se fait depuis Solalex et le ton est vite donné, le rythme est assez élevé. Il fait bien chaud (plus de 30°c). L’idée est de faire le tour de l’Argentine (son nom vient de sa couleur argentée) en montant d’abord sous le Lion d’Argentine puis filer vers le Col des Essex et descendre par Anzeindaz. Ce sens fut choisi à cause de la difficulté du névé potentiel vers la chaine du Roc du Châtelet.
Avec Corinne, nous surveillons l’arrière garde et les discussions vont bon train. Au milieu de la montée, le groupe commence déjà à s’étirer. La randonnée était annoncée difficile (!), plus la chaleur et le manque d’entrainement, ce fut déjà douloureux pour certaines. Ajoutez une tension pour un couple et il a fallu mettre de l’huile dans les rouages humains pour que madame reste ! C’est beau le métier d’accompagnateur ! Et la journée ne faisait que commencer !
Nous passons la chaine sans encombre, le névé, vu la chaleur, s’était fait la malle ! Après Le Roc du Châtelet, nous quittons la forêt pour un monde entre fleurs, névés et rocaille. La pente est débonnaire, l’air vivifiant, la troupe reprend un bon rythme.
Puis descente à Sur Chaux où nous prenons une pause roborative. Là nous dominons le vallon et sommes devant le massif impressionnant du Grand Muvéran. Superbe ! Une descente nous permet de rejoindre la combe de La Vare où nous filons par le plateau en direction du Col des Essets. Le GPS perd ses satellites dans le secteur, la trace monte aux falaises !
Je trouve la montée au Col des Essets fort jolie, la fin se déroule à proximité de lapiaz, mais pour Anie ce fut une autre paire de manche. Je reste seul avec elle, le reste de la troupe filant à allure standard au col. Elle était au bout du rouleau. Ma trousse de secours fut appelée à la rescousse. Pour les crampes, du magnésium, pour le mal de tête, en plus de boire, du paracétamol, mais pour l’envie de mourir sur place, non je n’ai rien. Psychologie fut une nouvelle invitée à participer, le col étant, bien sûr, après le prochain virage. Et c’est là que des touristes descendent et disent que pour le col il y en a encore pour 10 min. Bande de sargouins va !
Il nous a fallu 1h pour arriver au col, un escargot a failli nous doubler, mais je l’ai menacé de beurre persillé. Jamais arrivée au col ne fut autant désirée. Il restait à téléphoner à Giacomini, un service de taxi-bus permettant d’écourter la randonnée (in fine elles seront deux à le prendre).
La descente à Giacomini fut embellie par les névés qui permette quelques glissades rafraichissantes. Après Giacomini, il faut descendre par le chemin pierreux, en fin de course, il est toujours long et pentu vers la fin, le bougre !
Il nous restait à profiter des bistrots de Solalex en attendant le bus, ah que le panaché fut apprécié !