Suisse | Vaud

Le danger d’avalanche avec les dernières semaines bien chaudes, se stabilise, mais la neige fond vite. Le choix de la randonnée devient donc plus sensible. Je décide de revenir sur un secteur visité plusieurs fois, le Vallon de Nant. Une de mes premières randonnées à ski fut le Col de Martinets en 2008. Je balbutiais avec le ski de randonnée et la descente me demandait une grande attention, que je n’avais pas pris de photos ! Quel dommage ! Depuis ma technique photographique a fait des progrès. Au sujet de la photo, il a fallu me résoudre à changer d’appareil, mon Panasonic Lx5 ayant une tâche devant le capteur (comme ce fut le cas pour précédent appareil Canon A710). 4 ans de bons et loyaux services. Changer d’appareil relève toujours de la gageure vu l’immense choix. Les compacts experts ont toujours ma préférence pour leur compacité et légèreté. C’est un Sony RX100 II qui désormais m’accompagnera. Son gros défaut est le prix, environ 700.- CHF.
Départ tardif pour cause d’oreiller taquin. Il n’a pas voulu me laisser partir tôt le bougre. Je ne pars de Plans-Sur-Bex qu’à 11h. Les parkings sont vite pris d’assaut. Ma grande surprise fut que la route était encore assez enneigée, pourtant on est sous les 900m. Brave versant N ! On remonte cette route, en forêt. C’est assez joli, des rochers en guise de décoration. On sort de la forêt à Pont de Nant, pour bifurquer à droite, en plein soleil. On passe devant le restaurant où le responsable a la main lourde sur la poignée de gaz de sa motoneige.
A partir de là, on traverse une forêt plus ou moins dense. C’est le chemin d’été avec ses panneaux d’informations touristiques. On retrouve pleinement le soleil en arrivant dans le cirque de la ferme de Nant. Un long faut plat et c’est le début de la vraie montée. Bien des conversions parmi des aulnes pour rejoindre le bas des Martinets. Je constate que je suis le dernier des Mohicans, presque tout le monde descend à l’heure où je monte. La sagesse aurait voulu que je sois dans le premier groupe ! Personne n’est pas parfait !
J’aime bien les dernières conversions et le passage du Pt2084 qui fait rentrer dans le cirque des Martinets. Il y a du vent depuis la montée de Nant et je m’accorde une pause casse-croute là où j’estime que le vent est moindre. Peu après je repars et je croise les derniers descendeurs, le Col des Martinets est fort venté. Je suis la trace allant vers ce col, n’en voyant pas d’autre et n’ayant pas envie de tracer. J’arrive sous le Col des Martinets, mais poursuis vers le Col Champion (non nommé sur la carte, mais au S du Roc Champion). Désormais il n’y a plus de trace et il faut remonter environ 150m dans une sorte de couloir. Les conversions s’enchainent et deviennent serrées. Danger d’avalanche à 2, éviter les secteurs venté, combe et crête. Bein tin me voilà au coeur de l’action. Le col est bien visible, mais j’ai douté d’y arriver. J’arrive au Col Champion, 2700m, accueillit par un vent tempétueux. Je prends mes photos et les flocons de neige avec et descends en ciseaux me réfugier dans une anfractuosité du rocher en contrebas.
Là je me rends compte que je suis bien fatigué. Je descends et me gamelle, mais quand on est fatigué, on rigole bien fort. La neige commençait à regeler, zut j’ai raté la neige de printemps. Je repasse le Pt2084 et cherche un peu mon chemin, le vent ayant effacé en partie les traces. Avec les barres rocheuses locales, je n’avais pas envie de visiter l’arrière pays.
Pour le long plat de Nant, je décide de passer le plus à droite possible par Les Perris Rouges et Larzettes. Ce fut un joli choix, des aulnes et arbres peu dérangeants et surtout une jolie descente agréable pour arriver devant Nant. Le GPS perd ses satellites dans ce secteur. Ce fut le meilleur morceau de ma descente. Puis je retrouve la forêt de la montée, brève variante le long du Torrent des Martinets puis descente par la route, avec un court passage en neige fondue où il a fallu déchausser. In fine c’est une longue randonnée, mais le versant N est gage de neige plus longtemps.