France | Ain

Cela faisait un moment que je voulais revenir au Colombey de Gex, après ma visite du printemps 2011, mais en hiver. L’occasion m’est donnée et pour varier les plaisirs, plutôt que de partir depuis les environs du Col de la Faucille (la voie la plus facile, en plus ça rime), je prends l’option du versant O depuis Septfontaines (Les Sept Fontaines sur le panneau du village), entre Lélex (prononcer le ‘x’) et Mijoux. C’est un pays de loup ce coin. Je me gare juste à l’entrée de Septfontaine, devant le panneau du village. Le but est d’emprunter le chemin pédestre mentionné sur la carte montant aux ruines de La Michaudie.
Je traverse le pâturage de La Pécharde et peine un peu pour trouver le chemin. Je monte à travers une forêt puis le chemin s’évapore. Je poursuis à l’instinct, une courte section raide et je retrouve une route plus haut. Je poursuis sur cette route forestière … qui n’est pas indiquée sur la carte. C’est un des gros problèmes des cartes IGN : les chemins indiqués n’existent pas et ceux qu’on trouve ne sont pas indiqué. J’avais la carte Swisstopo, mais elle utilise le fond IGN, pas de chance. Je propose toujours une invasion de la Suisse pour que Swisstopo explique à l’IGN comment faire des cartes ! J’ai persévéré sur ce large sillon (avec un passage où l’on croit le perdre).
Je rejoins quand même l’alpage de La Michaudie et sa ruine envahie par des arbres. Je file juste au-dessus pour le chemin … mentionné sur la carte, mais invisible sur le terrain. C’est une manie dans le coin d’indique des chemins fantômes ! Je traverse une forêt au mieux, pente agréable pour déboucher dans le bas des pâturages du Colomby de Gex. Ayant du temps devant moi, je décide de prendre les chemins de travers et filer vers le Col de Crozet. La neige est peu présente, le soleil ayant bien fait son boulot.
Au-dessus de la ferme La Maréchaude, je file vers la crête sous le Pt1631. La vue se dégage sur les Alpes avec le stratus sur le Léman. Superbe. Descente pour arriver au col sous le sommet du Pt1680, avec un abri. La montée est pentue, j’en profite pour babiller avec un autre randonneur. Cela me permet de découvrir que les collines lointaines sont les monts du Lyonnais (sommet à 946m). QU’il est doux d’apprendre !
Une descente pour mieux remonter et j’arrive au Colomby de Gex avec son immense croix tout en fer, dans le plus grand style industriel. Un panneau fortement délavé tente de donner des explications. Sous la croix, il y a une pierre commémorative pour un accident d’avion de 1932. Je marque là une pause casse-croute avec le spectacle grandiose des Alpes et du stratus. La plupart des randonneurs viennent depuis le Col de la Faucille.
Il a fallu s’arracher pour repartir car la nuit tombe tôt. Dans la vie il faut parfois se montrer courageux … ou rentrer à la frontière (on peut encore être dans la catégorie précédente). Je suis descendu dans la pente NO, tranquille, j’ai même réussi à trouver une section raide ! J’arrive dans une combe, puis dans la clairière du Chalet du Cabaret. Juste derrière se trouve la route d’alpage que je longe pour rejoindre la clairière de La Michaudie de la montée.
Vaillamment je tente une recherche du chemin mentionné sur la carte. J’arrive dans la bas de la clairière … point de chemin. Commençant à connaitre nos chers cartographes, je ne fus pas surpris. Je passe sous la clôture et descend la pente, peut-être que le chemin est plus bas ? C’est une section raide, j’ai enlevé les raquettes, car elle n’était pas enneigée. C’est du terrain meuble (humus), mais tous les cailloux et troncs d’arbres fut mis à contribution, vu la pente. Peu recommandé pour les non habitués. Plus bas, je retrouve un chemin large, je pense de machines pour les bûcherons. Le sentier devient agréable je retrouve le chemin de la montée. En guise de variété, je poursuis sur ce chemin, qui me fait passer devant la prise d’eau avant de retrouver le parking du jour.