Suisse | Vaud

La météo est une nouvelle fois délicate en ce samedi et il faut se résoudre à une randonnée modeste dans le plateau. Je décide de reprendre une ancienne randonnée, autour du Mont Pèlerin et cette fois-ci de me montrer courageux et d’aller au sommet du dit Mont. En guise de variété, le funiculaire de Vevey au Mont Cheseaux mettre de la diversité au menu, juste pour le plaisir. Dissertons un peu sur l’automate à vendre les billets. Voulant prendre un aller-retour (après tout, je ne voulais pas prendre racine à Cheseaux), j’ai désiré un billet aller-retour. Bein non, cela n’est pas possible. L’aller simple ou toute la journée (eh je ne veux pas passer ma journée dans le funiculaire !), choisit ton camp camarade. Le temps d’explorer l’automate, j’ai dû laisser passer une rame (environ toutes les 20 min). J’ai abdiqué et dû me résoudre à prendre un billet simple et acheter le retour à la fin de la randonnée. Mais que fait Franz Weber ? L’art de faire compliqué quand on aurait pu faire simple !
Le funiculaire nous emmène en 11 min à Chardonne. De là, joli vue sur le lac et les Alpes. On suit la route et après l’EMS la Maison du Pèlerin, on s’enfonce dans la forêt pour retrouver peu après une route secondaire. De là c’est tranquille, sur la route, plutôt à l’ombre. On remonte, par un chemin en bordure de forêt pour arriver à la ferme La Mollie. De là possible de filer directement au Mont Pèlerin, mais j’ai fait un détour au Mont Cheseau. On passe devant la buvette de Cheseaux (tient un x en prime), fermée en cette fin de saison. On descend pour mieux remonter et arriver au Mont Cheseau (984m), il faut s’écarter du chemin. De là, je suis allé dans le champ des chevaux pour vaincre le sommet. Quelle fierté ! Jolie vue en contrebas sur le Lac de Bret. Et là, je me suis dit que ce serait l’occasion d’aller rendre visite à ce lac (barrage). J’estime à la louche, ma méthode préférée qui me dit que j’ai toujours le temps, avoir le temps d’un aller-retour.
Et c’est parti pour une rallonge gratuite de la randonnée. On descend dans une jolie combe (en hiver et raquettes cela doit être fort joli) derrière le Mont Cheseau pour rejoindre la route avant la ferme Le Mont. De là, il faut suivre la route en suivant les panneaux jaunes aux bifurcations, non sans s’esclaffer devant le nom poétique de la ferme Vers-chez-les-Conne (!). La partie délicate est le passage du souterrain sous la ligne du train, car les architectes n’ont pensé qu’à un demi trottoir, les bougres ! On arrive devant le Golf de Lavaux, un panneau nous prévient que les randonneurs ne sont pas bienvenues, au risque d’une amende de 30.- CHF. Bigre, pourquoi tant de haine ? Je me suis surpris à respecter cette règle, enfin un zeste d’interdit pour filer droit vers le lac. Le matin il avait plu, et bien le gazon était gorgé d’eau alors que l’herbe que les vaches mange était bien plus agréable. Vive les vaches … en plus elles finissent en saucisson !
J’ai emprunté le seul chemin mentionné sur la carte qui longe une portion de ce lac. Les arbres cachent une partie du lac, dommage. Puis je retrouve une route pour filer à la ferme Le Toleveau. Là je pensais couper court, mais arrivé devant le ruisseau Le Forestay, je l’ai trouvé trop large pour le passer. Poule mouillée à ne pas vouloir sauter ? Non, poule qui veut rester sèche ! Je trouve un pont et coupe à travers champ pour arriver à un village, extension de Puidoux. Une jolie Tour Eiffel décore le jardin d’enfants. Puis je retrouve une route secondaire.
A la ferme La Crosse, je suis content de trouver un cabanon de produits de la ferme en libre vente. Le Gros de Vaud comme on l’aime. Il est presque 16h30, le ciel se couvre et le soleil tourne orange, coucher de soleil en approche. Décision est prise de ne plus monter au Mont Pèlerin, mais de filer au plus court par la route. Je me suis montré courageux et je n’ai pas pleuré. Décidément le Mont Pèlerin se refuse à mes chaussures. Il y a un ascenseur panoramique (Plein Ciel), mais fermé en cette saison, je n’ai donc rien raté. On se console comme on peut !
Je poursuis par la route, coupant un long virage à travers champ (ferme Pra Constant). A la bifurcation du Pt789, il y a une nouvelle épicerie en libre service, mais d’une taille autrement plus grande. Toutes sortes de légumes et fruits pour cette ferme de Primapraz (voir cet article de Terre&Nature). De là, il suffit de suivre la route qui monte, pour arriver à Chardonne. La nuit est tombée et je profite de quelques pauses lentes. Il me reste à reprendre un ticket pour le funiculaire !