France | Alsace

Belle journée d’annoncée et c’est l’occasion de revenir au Hohneck. En février dernier nous y étions allés, mais les conditions avaient été dantesques.
Pour ce jour, grand soleil, petite neige. Nous partons en raquettes dès le col de la Schlucht, la couche de neige est faible, d’autres randonneurs s’aventurent à pied, non sans s’enfoncer un peu. Nous traversons la forêt par un chemin en pente douce pour rejoindre le plateau des Trois Fours, haut lieu du ski de fond.
La neige réchauffée par le soleil se fait un peu lourde. Le restaurant du Hohneck est bien visible, l’objectif semble tout proche. Il faut juste contourner le creux de Frankental par les Rochers de la Martinswand. Encore une traversée de la forêt, où nous profitons de passer en hors piste. Nous en sortons devant les Rochers de la Martinswand où nous nous abritons dans les derniers arbres pour une pause casse-croute.
L’année dernière, la traversée des Rochers de la Martinswand avait été épique, pris dans une tempête de neige. Cette fois-ci, c’est un simple courant d’air qui nous y accueille. Ces parois sont fréquentées en été par les grimpeurs. En hiver c’est plutôt la domination des corniches et des coulées de neige. Au Col de Falimont, nous profitons du peu de neige pour prendre la directe du Hohneck par le Sentier des Couloirs. L’année dernière, la non-visibilité et l’avertissement de l’impraticabilité hivernale m’avait fait renoncer à ce menu alléchant. Cette fois-ci, je m’y engage résolument, mais la déception. C’est un plateau courbé qui finit certes par une barre rocheuse, mais le chemin est trop tranquille selon moi, pour mériter une telle interdiction.
Nous arrivons au Hohneck (1363m) où un skieur s’amuse avec son kitsurf. Je n’ai pas très bien compris l’intérêt de ce sport sinon de se prendre tous les cailloux avec ses skis !
Je découvre enfin la vue de ce sommet, tout arrondi. De la Forêt Noire allemande (pour moi c’est plutôt le nom d’un gâteau !) au Grand Ballon, la vue s’ouvre. L’ouate du stratus, que nous avions pris soin de laisser en bas, donne l’impression d’un mer avec ses îles. Et cerise sur le gâteau, l’Eiger, Monch et Jungfrau se détache en ombre chinoise derrière le Grand Ballon. On se sentirait presque comme à la maison !
Mon envie fut grande de poursuivre en raquettes jusqu’au Petit Hohneck et qu’on vienne me reprendre en voiture au plus bas sur la route, mais je n’ai point voulu rompre la symbiose du groupe !
Il nous reste à retourner sur nos pas, non sans jouer au Saint-Bernard, deux dames novices en raquettes à conseiller, les ayant laissé bloquées (comme pour le transport). On repasse par les Trois Fours où nous décidons avec Stéphane de couper court dans la forêt pour rejoindre le haut des pistes de skis. Ce fut au début de la forêt, les meilleurs morceaux de neige car protégée du soleil, néfaste à sa santé !
Après 4h, nous retrouvons le col de la Schlucht où je fus surpris de voir que du monde continuait d’affluer en voiture, pourtant il était 15h !