Suisse | Valais

Cette semaine ressemble à celle de deux semaines en arrière : superbe météo pendant la semaine, on en profite pleinement pendant la pause de midi et le samedi ça se gâte pour le weekend ! La météo annonce que ce samedi matin sera un partiellement ensoleillé avant la dégradation, tant mieux car pour le ski de printemps c’est le matin qui compte. Je choisis donc une randonnée assez courte, à La Fava au-dessus de Sion.
A Sion je récupère une voiture Mobility, une Smart nouveau modèle : enfin l’intérieur est chaleureux et les plastiques bas de gamme ont fait la place à des matériaux plus nobles, le tableau de bord ressemble à un tableau de bord. Par contre vous avez toujours une demie voiture pour le prix d’une ! Et sur la neige c’est un peu le kart.
On quitte la route du Sanetsch pour les Mayens de My, un panneau indique que cette route est interdite sauf pour les ayants droits. L’envie de porter étant faible, allons-y malgré tout !
Normalement la randonnée débute à Coppet Pt1270, mais la route étant praticable, j’ai laissé la cavalerie de ma brave Smart faire la loi, musique presque à fond; c’est l’éclate ! Un peu avant 1600m, la route est en bonne partie enneigée et la cavalerie se transforme en crabe, on sent que la bête avoue ses limites et n’aime pas la neige. Je dompte la bête (ne surtout pas s’arrêter) et j’arrive derrière un gros 4×4. Si le seigneur local s’arrête, moi aussi. Le conducteur me dit qu’avec mon poids plume de voiture, je peux passer, mais je doute qu’il connaisse la Smart.
Ces deux compagnons du jour, de Sion, montent aussi à La Fava (La Fave comme ils disent) et partent directement à travers champ, skis à la main ou sur le sac. Une fois prêt, je les imite et pars skis à la main. Rien de tel pour faire monter les pulsions (les puls comme on dit). Dès que la neige le permet, je les mets vite aux pieds (après tout c’est leurs places !) et de suite ça va mieux.
Neige dure, un peu de soleil, pas mal de nuages, j’essaye de prendre les photos quand une éclaircie se présente. Par des pentes douces on rejoint les chalets de Pointet et je cherche de visu les deux compères du parking, mais rien. Où sont-ils ? La pente se relève un peu, mais pas de quoi encore faire des conversions. J’arrive dans les croupes avant les pentes finales et je vois mes deux compères descendre de La Fava (sommet hivernal) : je suis scié, j’ai pris le rythme des jours tranquilles, mais ils ont mis le turbo ! Je les vois redescendre pour remonter vers le sommet d’été, ils ont pris leurs crampons et piolet.
La pente se redresse, les conversions s’enchainent et j’arrive dans la pente finale et j’arrive sur leurs traces. Ils ne sont pas monté au sommet d’hiver et sont partis en devers. Mais cela fait quand même un rythme élevé.
Une franche éclaircie apparait et j’enchaine les conversions sur cette arrête confortable. Enfin confortable, la pente devient prononcée et la neige se transforme un peu. J’insiste un peu, mais ne le sent plus en skis et donc je continue à pieds : au début on profite des endroits déneigés, puis ensuite j’enfonce jusqu’aux genoux, la neige est pourrie. J’arrive à une antécime, aucune trace, neige pourrie et la pente est forte. Terminus de la journée.
Après une pause de 10 min, je redescends pour prendre les skis, le ciel se voile. Par contre neige tout juste décaillée, superbe à skier jusque vers 2200m puis neige plus dure après.
Je retrouve le piquet de la montée, au-dessus des chalets de Pointet et en inspectant les nuages, je présents une éclaircie. Donc je m’installe et l’attend assidûment, mon estimation est de 10 min. Mais cela a pris 1h10 et je grelottais de froid à la fin, car j’avais ma tenue légère et pour 10 min je pensais que cela suffirait (10 min + 10 min + … = 1h10) !
Une fois le soleil revenu, je file vers les chalets de Pointet pour profiter du soleil pour la pause casse croute. Ah quel bonheur d’être réchauffé pour les doux rayons de cet astre, jusqu’au coeur.
Il me reste à rentrer tranquillement par la route où la neige laisse un petit peu sa place au goudron. La saison du ski de randonnée risque de finir assez vite cette année.