Suisse | Vaud

La neige est annoncée pour la matinée, mais des éclaircies au début de matinée. La neige tombe vraiment tôt cette année, l’année dernière, à la même époque je profitais du soleil au Col des Planche et il y a deux ans au Mont-Tendre (avec 15 jours de décalage).
Je décide de revenir à La Cure, car facile pour moi d’y aller, le train m’y monte en 1 h 15 min. J’étais venu cet été 2010 au Noirmont et j’avais émis l’hypothèse qu’il était possible de rejoindre le sommet du Noirmont depuis la ferme Les Coppettes. Rien de tel que d’aller sur place pour vérifier !
7 h 45 min (lever du soleil 8h15), j’arrive à La Cure et les éclaircies annoncées … sont, comment dire .. enfin ne sont pas ! Et même qu’il neige un peu. Bein on va s’amuser ! En plus ambiance freezer (-12°c). Mais le moral est bon et on y va. C’est une balade que j’ai parcourue plusieurs fois au printemps dont la dernière en 2008. J’avance en terrain connu. Je passe le village de La Cure, puis la ferme du Pt1207 du lieu dit L’Avant-Poste qui a toujours sa vieille charrue.
Puis je longe le mur de pierres sèches, le vent vient se rajouter en invité non déclaré et désiré. J’apprécie donc le passage dans la tranchée de la forêt car au moins je suis abrité. Mais en sortant de cette forêt, peu avant la ferme de Les Coppettes, je me fais rattraper par le vent qui se transforme presque en tempête de neige. La joie de vivre est inversement proportionnel à la force du vent qui vient frapper et glacer la tendre et douce peau de mon visage !
L’idée de rebrousser chemin à traverser mon esprit engourdi, mais il a suffi de la laisser filer. Je passe devant Les Coppettes, continue un bout dans cette pente douce, puis s’ouvre devant moi, une belle combe sur ma gauche (sur la carte il y a un réservoir) et monte dedans. C’est confortable, la pente est correcte. Par contre c’est la première neige et il n’y a pas de couche de fond. Les raquettes raclent souvent sur le rocher (et c’est pourquoi je suis parti en raquettes, je viens de faire refaire la semelle des skis). Je navigue à vue, mais l’espace est confortable. Sur ma gauche une troupe d’une quinzaine de chamois cherchent pitance. Je m’arrête un instant pour les observer, je dois être entre 100 et 150 m. La vie est difficile pour eux en ce moment, ils doivent gratter la terre avec une patte pour trouver les restes d’herbes. Cela ne les empêche pas de se chamailler pour un emplacement.
Je poursuis mon chemin, parfois en brassant bien la poudre, puis j’arrive sur un plateau, à droite du sommet du Pt1495. J’ai pas mal utilisé le Smartphone pour connaitre ma position. Je longe la crête pour arriver au sommet du Pt1547 où je trouve l’arrivée d’un téléski. Je retrouve le chemin parcouru en été et le balisage associé. Par contre le sentier est invisible et je navigue au mieux, traverse une petite forêt pour remonter une grande combe et j’arrive au sommet du Noirmont (1567.4m). Sommet vaincu et il neige toujours !
Une courte pause car même si la température et le vent se sont adoucies, il fait froid. Le temps de boire un thé chaud et je repars dans la combe, mais en coupant plus car je vois de l’autre côté un télésiège. En arrivant à ce télésiège, je vois de loin un snowboarder qui marche, puis se prépare pour sa descente. De mon côté je descends par la pente douce vers La Cure (chemin d’été et piste rouge). Il y a des traces de skis, sûrement de la veille.
Au virage, je ne descends pas à gauche pour Les Copettes, mais continue direction le Passage des Alliés. J’arrive à ce lieu dit Passage des Alliés (je n’ai pas trouvé d’informations historiques), les traces gelées du passage d’un tracteur pour vérifier si les genoux fonctionnent encore, puis on s’engage sur la gauche dans la longue combe de Les Lanciaux. Il y a plusieurs ruines dans cette combe et de nombreuses fermes ou abris.
je finis par rejoindre l’Avant Poste et boucler mon tour. Il me reste à rentrer doucement (les muscles des aines me le rappellent !), en passant devant le joli restaurant Chez la Marie, puis à rejoindre et attendre le train. Dans le train, il me reste de mon saucisson, la vie est belle !