Suisse | Neuchâtel

1er aout 2010 … dimanche ! Christian me propose d’aller au Creux-du-Van, terre inconnue pour moi. Et ce sera en compagnie d’une nouvelle connaissance, Olivier qui nous servira de guide. En arrivant vers Saint-Aubin, on hésite sur quelle route prendre. Finallement je sors mon GPS et son Google Maps, mais ce dernier fonctionne tant qu’il y a du réseau. Et ce n’est pas toujours le cas dans ces hauteurs ! Après avoir demandé deux fois notre chemin, on arrive quand même à la buvette de La Baronne.
De là on monte par une pente douce au niveau du cirque du Creux-du-Van. Il y a du monde, la réputation des lieux ayant produit son effet. On rend une visite à la croix du Soliat, la vue s’étend au loin, des Alpes aux lacs de Neuchâtel et Léman. Dommage que des nuages ont bouché en partie cette vue. Il y a un panorama dessiné, mais ce dernier peint sur du plastique n’a pas resisté aux coups de bâtons hivernaux, il est donc en partie déchiré !
On revient en flanant, vers le Creux-du-Van, Olivier aimerait qu’on accelère pour faire un grand tour. Comme la pluie est annoncée en fin d’après-midi, je sais déjà que la balade doit être courte.
Creux-du-Van, impressionnant vu depuis le haut de la crête, un cirque de 1400m de large, abrupt dont l’origine est liée à des facteurs multiples : érosion glaciaire, effondrement du terrain, pluie, … Le long de ce précipice, il est possible de passer par le chemin à l’intérieur des terres ou en passant un mur de pierres sèches. Le chemin est large, mais le vide est à côté. Du coup on a tenu la chienne Valdine en laisse. Un vieux panneau nous indique de ne pas jeter de pierres en bas, et oui il y a un chemin en bas et dès le 1er aout les grimpeurs sont autorisés à escalader les parois.
Pendant ce parcours, un hélicoptère se fait entendre, une personne dans le bas du Sentier du Single, s’est cassé la jambe (le téléphone arabe a bien fonctionné) et ce ballet de l’hélicoptère fut un sujet de divertissement mutuellement partagé … et surement de reconfort pour la personne blessée !
Puis on continue notre cheminement, on passe devant la descente du Sentier des 14 Contours (pour Le Oeuillons), mais on continue par la crête du Dos d’Ane. Notre guide du jour, Olivier est censé y être passé et en questionnant des randonneurs on apprend que ce sentier est pentu. Il y a une bonne trace, et on suit plus ou moins la crête. On arrive sur un éperon rocheux et on décide de le contourner par le flanc gauche, des traces nous y incitant (bien qu’il y en ait aussi sur le haut et que mon choix serait d’y continuer, mais en groupe, il faut s’adapter). On poursuit donc et le chemin devient plus escarpé, il faut donc coller la paroie rocheuse. Cela commence à me plaire de plus en plus et me rappelle un passage pour rejoindre Chenau Rouge, sous La Rogneuse. Mais la moitié du groupe ne partage pas mon avis dont notre guide. Et c’est là que j’ai compris qu’il était précédement descendu par le Sentier des 14 Contours et non pas la crête du Dos d’Ane. On rebrousse chemin et au Pertuis de Bise, on marque une pause casse-croute.
Les nuages ont bien rempli la région et je trouve bien de ne pas être allé plus loin. Après notre pause, on remonte par le Creux-du-Van, on croise de vrais touristes avec des chaussures de ville, que dis-je des chaussures pour les diners en ville : hilarant ! Puis on revient sur La Baronne, ciel noir à l’horizon. On s’installe à la terrasse de cette buvette et 5mn après l’orage tombe. Timing excellent et donc merci les difficultées de la crête du Dos d’Ane ! La patronne nous explique que l’orage leur a déjà fait bien des dégats dont une fois sur les cochons qui ont survécus, mais un peu secoués ! Comme elle le disait, cela fait du cochon précuit !
Le CAS a fait un article sur le Creux du Van et ses possibilités de grimpe et de randonnée.
Pour quelques photos de la crête du Dos d’Ane voir ce site.