Suisse | Valais

Encore un samedi dont la météo est délicate. La pluie finit de passer en matinée et le bulletin météo annonce qu’il fera beau dans l’après-midi au Valais. Je cherche une randonnée, en évitant les sommets et les crêtes (la vue y serait bouchée), j’arrive sur une randonnée (cabane des Audannes, 2009) que j’avais dû raccourcir pour cause de neige … en juillet ! Je reviens donc pour faire le circuit Les Rousses, barrage de Tseuzier (ou Zeuzier), col des Eaux Froides, cabane des Audannes et retour par la combe des Andins.
Sur l’autoroute, la vallée du Rhône est bouchée, zut ! J’arrive aux Rousses, sous une bruime et 10°c. Brrrr, fait froid en scooter ! J’attends que la bruime passe, j’en profite pour la pause casse-croute. Puis je pars.
Je passe à l’intérieur du premier tunnel, il y a un chemin sur le côté, que je prendrai au retour, mais le tunnel est sec ! A la fin de ce tunnel, je découvre sur ma droite, une petite portion du bisse de Sion (il y a un panneau avec une photo d’époque). Je suis surpris car je n’avais pas fait attention à cela sur la carte ! Je continue par le deuxième tunnel, et là je vois bien le chemin pédèstre qui part à droit. Je l’emprunte, il est peu entretenu car des arbres gènent la progréssion. Malgrès tout on arrive sur la sortie du tunnel, le chemin se perd et je passe sur le toit puis entre le mur et le précipice. Je me retrouve sur la route pour arriver au barrage de Tzeuzier, nommé parfois barrage du Rawil.
La couleur de l’eau est belle, émeraude, mais le plafond est bas. Je longe ce barrage et passe par la route de 4×4, plutôt que par le chemin qui longe le bisse, cela fait gagner un peu de temps. Au retour je prendrai le chemin du bisse, bien plus intéressant !
On passe devant la buvette de Lourantse et ses tipis. Je suis quand même surpris de croiser bien du monde sur cette portion, malgré la météo grise. Puis je pars dans la combe derrière Lourantse, les vaches paissent tranquillement et le chemin monte de plus en plus, puis la pente se fait plus forte. On longe la barre rocheuse, pour y monter par la droite par une brève partie rocheuse (vers 2080m), sympathique à mon gout !
Puis je me retrouve au niveau du brouillard, je ne vois pas les montagnes environnantes ! La suite est un chemin assez pentu, dans une partie terreuse. On arrive à un premier “col”, vers 2254m. Je cherche la suite du chemin dans ce brouillard, il continue de monter sur la gauche. Tiens dans l’herbe, je vois des traces de neige, eh bien ! C’est toujours bien pentu, mais confortable. J’arrive dans la partie minérale de ce parcours, au croisement sous le lac de Ténéhet. Le panneau indique 10mn pour ce lac, mais je n’ai plus la motivation et perdre 20mn pour ne rien voir ne m’enchante pas. Cela me forcera à revenir une autre fois !
Je pars à gauche pour la cabane des Audannes, annoncée en 2h. Le chemin change et il faut marcher désormais sur des lapiaz. Avec mes semelles bien grases, je fais attention où je mets les pieds. Le cheminement est bien indiqué, soit par des marques de peintures ou des poteaux ou des cairns. Puis, après ce cheminement sur le lapiaz, on retrouve un sol standard dans le bas de la combe des Eaux Froides et une pente régulière, mais vers le haut le chemin est enneigé. Le col des Eaux Froides (2648m), porte donc aujoud’hui assez bien son nom ! Depuis le col, le chemin descend bien, mais n’est plus enneigé, il zigzague pour rejoindre le plateau des Audannes. C’est décidé, je m’arrête à la cabane si possible. Il reste à traverser la zone des cours d’eau, par des ponts posés sur le sol.
J’arrive à la cabane et demande s’il reste une place pour la nuit, oui il en reste … une ! Elle est donc pour moi ! Par la suite j’ai appris que des personnes qui avaient reservées leur nuit, ne sont pas venues, mais sans annuler (quel manque de politesse !), par contre cela m’a permis d’avoir toute une banquette pour la nuit, chose heureuse car les lits sont étroits.
Je fais la connaissance d’un vigneron de Genève, pratiquant le Demeter et lui pose bien sûr la question de la dynamisation qui selon ma culture scientifique est plus proche du folklore que de l’éfficacité ! Sinon une soirée bon enfant avec le Uno en valeur sûre comme divertissement !
Pour le déjeuner, l’aide du gardien propose 6h ou 7h, je prends la première option, le partirai avec les belles lumières du lever du soleil. Plus tard, il revient pour dire que je suis le seul (la cabane est pleine) à 6h et donc il peut laisser le déjeuner sur la table. Bon, je sens que personne ne va monter au Wildhorn demain et je change mon horaire pour 7h !
Lors de ma visite précédente, j’avais eu souvenir mitigé avec le nouveau gardien, Didier : je m’étais fait reprendre car je prenais des photos du dortoir ! Pendant la soirée, le guide/gardien prend des photos de son équipe et je me propose de les prendre tous avec son appareil et bien cela fut bénéfique car plus tard, le gardien vient vers moi et me dit de regarder par la fenêtre, la lune est juste sur le Dôme des Mischabel. Cela m’a fait plaisir et aussi réfléchir sur comment améliorer le relationnnel.
Suite le lendemain.