Suisse | Valais

Météo annoncée grise, selon MétéoSuisse en amélioration l’après-midi, selon MétéoValais en dégradation pour cette même après-midi, in fine tout le monde a eu faux. De plus le danger d’avalanche stationne toujours à 3. La motivation n’est pas au top, donc je décide d’aller à la Dent de Valerette depuis Les Giettes mais en partant depuis le virage du Pt1136 sous les Chalets de l’Abbaye. C’était l’une de mes premières courses en ski de randonnée, avec Christian, dont seule ma mémoire à garder une trace.
Je décide de prendre une voiture Mobility, même s’il y a des bus aux horaires corrects et réguliers (ça mérite d’être souligné), car je veux partir tôt. Lever à 5h (pfff), train à Morges à 6h30 et je chausse les skis à 8h aux Cerniers. Nous sommes plusieurs à partir du parking. La neige est encore suffisante à cette altitude, je m’attendais à pire vu la chaleur du début de la semaine, par contre le froid (-5° chez moi à St-Sulpice) a rendu la neige dure et les traces sont gelées. Il y a une fine couche de poudre par-dessus.
Depuis le parking, on monte par la route puis très vite par le chemin d’été, on passe à travers les Chalets-de-l’Abbaye pour remonter la clairière jusqu’à Les Plans (1406m). A Les Plans on croise la route et les traces de ski de fond, on continue à monter dans la clairière direction Les Jeurs, la pente est raide et il y a des traces de chenilettes, les peaux accrochent tout juste, les bâtons sont bien mis à contributions et parfois on skie à coté des traces.
J’arrive au niveau du centre sportif de Les Jeurs (1548m), je vois des traces qui continuent de monter, ce que je fais aussi, je pense revenir par la route Chindonne – Les Jeurs. Les traces gelées m’énervent de plus en plus ! J’arrive au replat après 1800m et j’avais décidé de couper vers Chindonne, lorsque je vois derrière moi un skieur en F1. Le temps que je prenne quelques photos il me rejoint, on échange quelques mots mais lui continue sur la belle pente pour la Dent de Valerette par l’arête de Porer (en zoomant sur mes photos depuis Chindonne, il semblerait qu’il ait porté ses skis un bout). Je le regarde avec plaisir, mais je trouve les traces trop gelées à mon gout. Je coupe donc vers Chindonne. J’enlève les peaux, choix que j’ai apprécié vu la neige dure. Au-dessus de Chindonne, je vois des traces qui partent dans la forêt, et je remets les peaux et à travers la forêt je rejoins le cabanon du terminus du remonte-pente et retrouve la voie normale. Je suis donc content de découvrir une variante. On sort de la forêt vers 1750m, les traces de plus en plus difficiles vu le gel, et la neige s’invite doucement par quelques flocons. Au lieu d’emprunter la voie normale pour le Pain de Sucre (Pt2046), je pars droit sur la Dent de Valerette, neige soufflée, gelée, le vent s’invite, ça devient la Sibérie ! J’arrive quand même à la Dent de Valerette, mais je ne traine pas, découvrant le secteur, je suis content de voir que par la crête je peux rejoindre le Pain de Sucre, je pars à flanc de coteau et j’arrive au refuge du ski club de Choex, heureux de trouver un abri. Je rentre et visite le minuscule refuge, une table, un réchaud et c’est tout. Il est interdit d’y passer la nuit. J’en profite pour remettre une couche de vêtement, puis je rejoins le Pain de Sucre. Le vent souffle fort, -4° à mon thermomètre, je m’abrite derrière l’immense cairn. Je reste malgré tout longtemps à ce sommet, je prends mes photos, j’arrive à voir un bout du ciel bleu, une partie du Léman, et les Dents du Midi sont drapées dans la brume, esthétique malgré tout !
Je finis par descendre, je croise du monde et je passe par Valerette (1702m), les pentes sont belles mais la neige l’est moins. Je rejoins le haut du téléski, puis Chindonne. Par la route, plutôt plate, je rejoins le centre sportif des Jeurs. La boucle est bouclée ! Il reste à redescendre, la neige un brin meilleur, on repasse par Les Plans puis les Chalets-de-l’Abbaye. La descente face au Léman, c’est quand même quelque chose ! Puis on retrouve le parking, où du monde continue à arriver ! Fin de la journée qui malgré tout fut appréciée.