Avec les vacances françaises d’automne, mon premier frère et son épouse viennent passer le weekend à Leysin, quittant leurs montagnes Grenobloises pour un temps. Leysin offre de beaux parcours de randonnées, heureusement car le béton est présent dans cette station.
Ainsi je suis en charge de la randonnée et je prends l’option de monter à la Tour Mayen, terre inconnue pour l’instant. Seul mon frère Marc sera de la randonnée, son épouse Valérie restant corriger les copies de ses élèves. C’est beau le dévouement, mais comme j’aime à le dire, il faut savoir respecter le shabbat, sans compter que le lendemain c’est le jour du Seigneur (quoique Il les a tous créés !).
Nous partons en voiture, par la petite route du restaurant des Fers pour se garer au niveau du virage de Vers Bas, Pt1502. Nous ignorons la table de picnic pour monter par un sentier, le long d’un ruisseau. Cela nous permet d’arriver à la Combe de Bar où nous remontons le long du télésiège Brion. La pente se redresse dans cette partie et les muscles sont donc mis à bonne contribution. Nous arrivons à la ferme Mayen devant le Lac Mayen qui est plutôt à sec en ce milieu d’automne.
De là, nous partons par un chemin sympathique pour le Lac de Segray, mélange entre partie herbeuse, cailloux et petite vire large. Nous débouchons sur le plateau, en dessous de Plan Mayen, Pt1973. Là nous découvrons une petite cabane (la Cabane du Moutonnier) où nous trouvons une famille dont le mari est affairé à des travaux d’entretien. Cette cabane ne contient qu’un lit, mais il y a un poêle. Nous en profitons pour une bonne pause babillages.
Le chemin reprend son ascension, longe la paroi, traverse une zone de lapiaz pour arriver au Lac de Segray. Il y a un peu de neige dans les pentes à l’ombre et cela gène notre progression, mais dès le soleil retrouvé, la progression se fait douce et contourne la Tour de Mayen. Ca n’est que vers 2100m que le chemin se met à monter franchement, parfois à l’aide des mains, pour rejoindre le passage clef de la randonnée, un ressaut rocheux d’environ 10-15m équipé d’une chaine. Pour la montée, ce fut sans l’aide de la chaine, escalade de type II, amis à la descente la chaine fut appréciée !
Nous arrivons sur le large plateau sommital qui offre un superbe panorama sur les Alpes et préalpes ainsi que le Léman. Nous marquons une bonne pause, puis voyons les ombres grandir, annonciatrices de fin de journée, je donne le départ. Descente technique via la chaine, puis avec attention à cause du chemin pentu et caillouteux au début. On retrouve facilement ensuite le Lac de Segray, que nous contournons par le N où des bouquetins nous narguent. Ce chemin est peu entretenu, amis permet d’arrive rapidement à Sur le Truex.
Le jour décline et nous devons descendre par les lapiaz, partie du chemin que j’ai fort bien appréciée, mais qui se révèle être un dédale de roches, heureusement Ariane est passé par là pour un marquage serré. Nous profitons des belles lueurs du coucher de soleil, je tente d’accélérer le rythme, mais Marc est fatigué et n’aime pas ce passage. La progression se fait donc tranquillement, je prépare la frontale.
Nous arrivons au col sous la Tour de Famelon où j’avais pensé y aller, mais vu notre timing, ce fut exclu ! Nous descendons par le chemin caillouteux pour le restaurant des Fers. La nuit est tombée et désormais c’est lune qui nous éclaire, pas besoin de frontale pour l’instant. Au lieu de passer par le restaurant, je propose de couper court dans la pente de Brion, en hors piste. Mon frère préfère le chemin officiel et je pars seul dans cette combe de Brion. Pente soutenue au début et surtout plein de chardons ! Pas terrible, mais je retrouve assez vite le chemin au bas de la combe. Je tente de faire des photos, mais la nuit noire rend le tout bien noir. Je fais donc des pauses lentes pour tenter de capter un peu de lumière. N’ayant pas de trépied, je pose l’appareil sur les rochers.
Je retrouve ensuite le chemin de la montée, au niveau des installations mécaniques et il me suffit de le descendre pour retrouver la voiture où Marc arrive lui aussi. Belle synchronisation sans le vouloir !
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