Suisse | Valais

Notre objectif est de réaliser la traversée du Balfin dont l’idée provient du livre Plaisir Alpin de Jürg von Känel (PDF suite à sa mort). En août, nous étions montés au Weissmies et pour rejoindre la cabane Hohsaas, il suffit de prendre la télécabine jusque vers 3000 m puis en 5 min, nous arrivons. Pour la Bordierhütte, c’est une approche musculaire, car la cabane est perchée presque à 2900 m dans un vallon reculé qu’il faut remonter.
Avec Christian, nous arrivons en voiture à Gasenried, charmant village typique du Valais. Rien que pour lui la visite vaut le coup d’œil. Nous partons directement depuis le village, en longeant la route menant à la chapelle du Pt1683 sous Schalbettu. Nous prenons le rythme du pas du guide, car nos sacs à dos sont chargés du matériel glaciaire. Pour monter à la cabane Bordier, il faut traverser le Riedgletscher, mais le chemin est balisé et se traverse sans matériel glaciaire.
Puis nous montons le long de la route forestière de Schalbettu, pour ensuite le chemin pentu rejoignant Grefzug (1930 m). C’est un couloir à avalanches qu’il faut traverser, la partie délicate sont les deux bords des rives car le chemin est rongés et poussiéreux. Ensuite une portion tranquille pour rejoindre le bas de la moraine où coule la rivière de la fonte des neiges. Nous traversons le pont du Pt2030, pour passer rive gauche.
On monte la moraine pour rejoindre le plateau d’Alpja, coincé entre la montagne et la moraine. Nous profitons de ce replat pour marquer une pause, cela permet de manger, reposer les épaules et évacuer la transpiration du dos. Mon sac à dos à un dos 3D qui évacue bien la transpiration, mais les points de contacts sont bien mouillés.
Puis nous repartons, le chemin est pentu avec une portion plus douce le long de la moraine. Depuis cette moraine, la vue sur le glacier est jolie. Nous cherchons des yeux la cabane, mais ne la trouvons, ne sachant pas sur quel rocher elle est perchée. Puis nous descendons la moraine pour rejoindre le glacier, Riedgletscher. Cette portion du chemin a dû être refaite plus haut, attention à ne pas aller trop bas. C’est indiqué sur la carte et in situ par des cailloux qui barrent l’ancien chemin.
Nous prenons pieds sur le glacier dont le cheminement est balisé par des poteaux orange. Il n’y a pas besoin de matériel glaciaire, nous avons marché sans difficulté et en sécurité (c’est le gardien qui, en début de saison, place le balisage). Nous retrouvons le rocher, attention car il est poussiéreux et donc glissants. Des marches sont posées dans le rocher puis des cordes afin de monter sur le massif rocheux. Un dernier passage presque à plat nous permet d’arriver enfin à la cabane où la bière fut la bienvenue.
Nous avons prévu d’arriver en milieu d’après-midi afin de pouvoir se reposer vu la montée. Derrière la cabane, il y a un filin tendu pour s’amuser au funambule (quelques dizaines de cm de hauteur). C’est aussi là que nous captons le réseau GSM et il y a une fontaine à côté des toilettes avec l’eau courante et froide.
Il reste à prendre le repas, puis se glisser dans l’étroit lit des dortoirs, non sans profiter des ronflements de plusieurs, des frontales peu discrètes et des tensions entre ceux qui veulent ou non ouvrir la fenêtre.
Suite le lendemain pour le Balfrin.