La traversée du Grand Chavalard, voilà le programme proposé par Christian qui a déjà réalisé cette course. Un beau vendredi d’annoncé et je prends donc congé pour accompagné Christian, Nouchka et Stéphane venu de France. Nous laissons nos véhicules au grand parking du télésiège d’Ovronnaz (sur la carte à côté du centre sportif). Nous prenons ce télésiège (15 CHF l’A/R) qui nous dépose à Jorasse. Belle vue sur le Grand Muvéran.
De là un chemin tranquille nous amène à Petit Pré et sa grande ferme. Nous continuons direction Grand Pré (Euloi) par une série de petites combes en pente douce. En arrivant à Euloi, la vue se dégage de Tita Sèri à la Dent Favre. Puis nous partons sur la gauche par la combe des Blettes d’Euloi, le chemin est long et la pente met les muscles à contribution. Quelques pauses sont nécessaires pour la troupe. Nous finissons par arriver au col de Fenestral et la vue sur le Mont-Blanc est à couper le souffle, en plus la couleur du Lac Supérieur de Fully vient rajouter une touche de bleu, superbe.
Ici nous laissons Nouchka et sa chienne Valdine qui descendront par le Lac Inférieur de Fully. Avec Christian et Stéphane nous partons sur la gauche dans la large crête menant à Six du Doe. Il y a des marques bleues, mais le chemin n’est pas toujours évident à suivre. Il ne faut pas monter au sommet (est-ce possible d’ailleurs ?), mais partir en légère descente sur la droite, direction le col Le Basse. Nous passons par un chemin pierreux et pas toujours confortable (parfois en terre et pentu). L’armée est passé par là et s’est amusée à creuser des abris dans la roche (les mêmes que ceux sous les Dents de Morcles) : vestige d’une autre époque !
Après un passage délicat (chemin terreux et pentu), nous arrivons au col Le Basse. Pour la suite, il y a deux possibilités, rester sur la crête avec de l’escalade en 3 ou descendre dans la combe sur la gauche (versant N). Nous avons pris cette deuxième option. Il y avait un névé que je fus seul à affronter (les autres l’ont contourné par le bas), mais j’ai regretté cette option car cela m’a fallu une glissade. Ensuite il faut remonter un couloir tout à l’ombre pour rejoindre la crête, terrain gras, instable et pentu. Nous l’avons passé l’un après l’autre car on envoie des pierres pendant la montée. Nous rejoignons la crête et le soleil et c’est le début de la difficulté de la journée : une assez longue montée en II et de passage par des vires un brin aériennes. Techniquement, il n’y a pas de difficulté, même si le rocher est moyen, mais cela reste aérien. Si vous voulez vous assurer, il faut emmener votre corde (Christian en avait prise une de 30m, pour l’éventuel passage sur la crête en 3 que nous avons évité).
Ensuite nous arrivons sur la large crête et devant nous le sommet du Pt2841 se fait passer pour le Grand Chavalard ! Que nenni, il faut encore marcher à flanc de montagne (un peu descendre pour mieux remonter). Nous croisons des bouquetins puis finissons par arriver au sommet du Grand Chavalard (2899m). La vue y est magnifique, Mont-Blanc, Dents du Midi et Grande Dent de Morcles et aussi la vallée du Rhône et les 4000m valaisan.
Après notre pause, nous repartons par la crête de la face S, voie normale de la montée. Christian doit se dépêcher pour espérer prendre le télésiège de Jorasse avant la fermeture, alors qu’avec Stéphane, je dors à Lui d’Aout. La descente. Nous arrivons au secteur des paravalanches, le sentier passe à travers eux. C’est joli, mais pentu et éprouvant pour les genoux car long. Donc c’est avec plaisir que nous rejoignons le chemin du Tour du Chavalard, large et confortable. Ce sentier est presque plat, après L’Erié un peu plus de pente. La fatigue se fait sentir et c’est avec bonheur que nous pouvons nous rafraîchir à une chute d’eau. Nous passons l’Erié, puis un dernier effort pour rejoindre le gîte de Lui d’Aout.
Ce gîte est tenu par des bénévoles et l’accueil fut charmant. Il y a une fontaine avec l’eau courante qui vient du permafrost du Chavalard, cela m’a permis une douche sommaire au gant de toilette et savon (quel bien cela fait). Il y a une colonie, allons nous pouvoir dormir, car nous sommes dans le même et unique dortoir ? Suite le lendemain pour la Dent Favre.
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