France | Alsace

Lorsque nous sommes en groupe, de plus en visite chez des amis, il est toujours difficile de contenter tout le monde pour une sortie. La journée est annoncée belle et faire le Petit Ballon en raquettes était un de mes objectifs. Je l’avais réalisé l’été 2009 avec Stéphane et sa soeur Lucie, mais par brouillard. Cela laisse donc l’envie d’y revenir par un temps meilleur.
Contenter un groupe dont les aspirations des uns et des autres diffèrent, relève de la quadrature du cercle. In fine ce sera deux groupes et voilà comment nous partîmes à quatre pour le Petit Ballon, avec Stéphane, Lucie et Simon son fiancé allemand.
Mon GPS Holux a refusé de fixer des satellites de toute la journée, du coup je me suis rabattu sur le smartphone qui a bénéficié d’une connexion Wifi pour télécharger les éphémérides. Ce phénomène s’était déjà produit lors d’une sortie au Mont-Blanc de Cheilon, ce que je ne comprends toujours pas car le lendemain l’appareil retrouve la forme.
Nous partons depuis la maison, village de Sondernarch (à côté de Munster). Peu après nous passons devant une ferme aux moutons et échangeons quelques mots avec le berger qui a un fort accent alsacien. Puis, après un passage en forêt et une montée, nous rejoignons une route forestière, bonheur des filles car plat. Peu après, nous finissons par trouver le soleil, bonheur d’un peu plus de chaleur (-10° au matin). Nous profitons d’une pause pour un ajustement vestimentaire et repartons tranquillement.
Après Brobachrucken, nous partons sur la gauche pour le Grothkopf. Une trace de skis de randonnées, j’ai trouvé le skieur courageux car la couche de neige est faible, nous a permis de couper court, un bon droit en haut dont Lucie n’a pas partagé le même enthousiasme. Nous passons le Grothkopf, la vue se dégage au loin vers la Forêt Noire allemande puis arrivons au Steinberg, mon sommet préféré. De nombreux rochers, un peu en forme de dolmen, parsèment ce sommet et rendent les lieux superbes. Ce sommet pourrait être un but à lui tout seul.
Puis nous continuons par la crête, chemin doux. Juste un bunker dont Simon, allemand, n’a pas résisté à l’appel et lui a rendu visite. Je me demande même s’il ne doit pas y avoir un gène ! Une dernière montée, nous permet de rejoindre le sommet du Petit Ballon (1272m), entre la station météo, les fils barbelés, les drapeaux de prières bouddhistes et la statue d’une vierge, ça fait un sommet peu esthétique et plutôt chargé. Au loin la vue s’étend de la Forêt Noire jusqu’aux Alpes. J’arrive à reconnaître la face N de l’Eiger, mais pas plus. Après une recherche Google, un panorama du Petit Ballon existe sur Flick.
On s’abrite du vent, pour une pause casse-croute, mais avec -3° on ne tarde pas. Nous descendons par l’auberge de Rothenbrunnen, les pentes encore bien poudreuse permettent un droit en bas bien plaisant. Mais les pentes sont courtes et nous suivons la route d’été que seuls les animaux empruntent en cette saison. Nous retrouvons le chemin de la montée, la météo s’est bien couverte. En guise de variété, au lieu de reprendre le sentier à travers la forêt via Meyersbuhl, nous décidons d’un droit en bas. Encore quelques instants de plaisirs, mais plusieurs passages de fils barbelés gâchent cela. Il reste à descendre la route pour rejoindre la maison et se réjouir du sauna à venir !
Détail technique : regardez la première et la deuxième photo, la neige est bleue puis blanche sur la seconde. Sur la première photo je suis en balance des blancs automatiques (AWB, Automatic White Balance sur les appareils photos) et la neige ressort bleutée. Sur la deuxième photo, j’ai utilisé un grey card (charte grise) pour corriger la balance des blancs et la neige est blanche. Je suis revenu en automatique dès la photo n°10. J’ai un article en gestation sur les appareils photo dont ce thème sera abordé. A suivre donc.