Suisse | Valais

Etant dans ma 2e année de formation d’Accompagnateur en montagne, pendant ces deux premières semaines de mai, nous avons le droit, au milieu, à une journée de repos, jour du Seigneur (et le shabbat on ne connait pas ?). Cette année, je n’ai pas envie de faire un aller-retour et décide de rester sur place, la journée est annoncée belle. Je décide de partir en ce beau dimanche de mi-mai, depuis notre gîte de Saint-Jean. Le but de la journée est d’aller au Bisse des Sarrasins et pour le retour de passer par Fang (prononcer Fan). Il y a de nombreuses variantes et j’ai décidé d’une option en fonction de mes envies, une fois sur place.
Je quitte Saint-Jean pour longer le bisse de Saint-Jean, pompeusement nommé Grand bisse, qui a été réhabilité en 2012. Le bisse prenait sa source dans la Gougra, mais aujourd’hui, il capte l’eau du torrent du Marais. Il traverse le village de St-Jean d’en Haut et termine son cours à Mayoux. Après Saint-Jean, le bisse perd 40 mètres d’altitude en s’écoulant dans un lit empierré, entièrement reconstruit. C’est bucolique et on profite pleinement de la vue sur les 4000 derrière nous. On traverse la route et les dernières maisons de Mayoux pour une descente tranquille.
Après Mayoux, un peu de plat pour une montée pour Pinsec, les mollets chauffent. Le Village de Pinsec offre une jolie vue sur les 4000m (Zinalrothorn, …). Une descente raide permet d’arriver au Bisse des Sarrasins. Un bref détour permet de voir la prise d’eau (rien de spécial à voir !), puis on longe ce bisse. Ce bisse est en travaux depuis 2007 et cela prend plus de temps que prévu. Mais que fait Franz Weber ? Les coûts sont d’environ 1 million de CHF. Il est possible de parcourir ce bisse jusqu’aux travaux du passage aérien. Un panneau après la passerelle du Varnec barre la route, mais on m’avait prévenu que c’était plus de la décoration que de l’information (ça me plait ce genre de situation !). Le bisse peut se montrer étroit, quelques panneaux d’informations sont placés le long du parcours, mais il reste roulant.
J’arrive aux travaux de la partie aérienne, à travers une barre rocheuse. Un coup d’oeil de près m’a fait comprendre que la déviation était une meilleure option, cette section n’est pas encore prête (voir cette randonnée, 5 mois plus tard, pour la passerelle). Pour la forme je remonte de l’autre côté des travaux pour mieux redescendre. Je traverse La Navisence pour emprunter un chemin pentu pour Fang.
J’arrive dans ce village et prends le temps de le visiter au maximum. C’est un petit bijou, le clou du spectacle de cette randonnée. Restauré avec grands soins (Raccard, Moulin, Four, …), ce village mérite le détour. J’en profite pour faire ma pause devant la chapelle. Puis reprise du chemin pour Les Sampelets et ses ruines de fermes. Avant Vissoie, je prends le chemin du bas (Landoux) qui est parfois peu visible et me vaut une visite de la forêt. J’arrive à la retenue d’eau de l’usine électrique et suis obligé de longer la route pour arriver à cette usine.
Pour revenir à Saint-Jean, le plus court est de remonter par Mayoux, mais je préfère la version longue en longeant la rive droite de La Naviscence. C’est un peu longuet, la fatigue se fait sentir, mais c’est agréable. Il me suffit ensuite de remonter pour retrouver le gîte de Saint-Jean.