Suisse | Fribourg

Vendredi, je commence à refléchir à la sortie du samedi. J’arrive in fine au Moléson, la journée est annoncée belle sauf des nuages pour l’aprè-midi. Le Moléson, je lui tourne autour : village de Gruyères, Moléson-village, Crête du Moléson depuis Tremetta, mais je n’ai encore jamais eu l’occasion d’aller au sommet.
Pour avoir une course assez longue, je décide d’aller rendre visite à La Vudalla. Tiens il y a même un deuxième Vanil Blanc, une option de rallonge possible. En arrivant sur Bulle, je cherche le Moléson, mais les montagnes sont dans la brume. J’arrive à Moléson-Village, le sommet est dans la brume, je me dis que le soleil va rechouffer la montagne et le vent faire son boulot. Je pars donc gaiement vers La Vualla. Après un bref passage sur la route, je monte aux fermes de Les Reybes puis je coupe droit en haut dans la clairière. Les muscles chauffent et le souffle se fait court ! Le premier problème arrive, il faut passer les fils barbelés, je fus embêté plusieurs fois par eux pendant mes hors pistes. Je me suis mis à rêver d’une pince coupante …
J’arrive en haut de la crête, à Le Poyet (1373m) sur la carte, cabane du ski-club de Vudallaz (cf son histoire), mais Le Moléson est de plus en plus brumeux et les nuages stationnent. Ah mais alors ! Je décide d’être sage, je suis le chemin officiel qui passe par Les Traverses (bout quasi plat), normalement un joli point de vue sur Le Moléson, mais là rien. Le chemin se remet à monter, passe dans la forêt où le sol est un peu humide, puis j’arrive à la crête. Il suffit de se laisser aller à La Vudalla. Ce sommet était l’arrivée des "tonneaux" de Vudalla (cf des photos retros). Mais rien n’indique le sommet, il y a bien au sol un pavé avec une marque, mais il n’est pas sur le plus haut point. Je m’arrête à ce qui me semble être le sommet. La vue est bouchée et la brume a presque tout envahit. J’ai le moral en berne et je peste contre les météorologues. De dépis, je sors mon casse-croute, même si je n’ai pas faim. La zone est envahie de fourmis volantes, le coin est terrible aujourd’hui. Après une longue pause d’attente, ça s’améliore un peu, sauf pour Le Moléson. Je repars, par la crête vers Gros Moléson, je me demande même si je vais monter au sommet.
Cette crête est sympathique et permet de voir les deux Vanil Blancs qui aujourd’hui sont plus noirs. Je profite un peu de la vue sur le Vanil Blanc et la Dent de Lys, secteur visité l’année dernière. J’arrive à la ferme de Gros Moléson, le sommet est toujours dans la brume, mais un peu moins, je commence à voir l’arrivée du téléphérique ! Allez on y va à ce sommet. Je passe sur le chemin de la face S vers Tsuatsaux d’en Haut et le chemin est à flanc de coteau, un brin aérien, mais fort sympathique, je retrouve ainsi le moral, le soleil étant de plus en plus présent. Sur ce chemin étroit, je croise pas mal de monde, et pour se croiser c’est délicat. Puis à 1579m, le chemin se met à monter, les muscles chauffent à nouveau. Mais la différence, c’est que le soleil chauffe bien et comme c’est encaissé, il n’y a pas de vent, le coup de chaleur fait baisser mon rythme. J’arrive à la ferme de Tsuatsaux d’en Haut et mon idée était de prendre le chemin SE pour monter la crête jusqu’au Pt1914 et revenir par la Crête de Moléson. Avec Christian on avait stopppé notre course en ski de randonnée sur ce sommet, et je voulais voir la continuité. Mais là, je n’ai plus de jus, je prends donc la variante normale, la plus courte pour rejoindre Le Moléson qui n’est plus dans la brume. L’arrivée du téléphérique se fait visible.
J’arrive au niveau de cette arrivée et j’entends le bruit du moteur, ça ressemble fortement à un groupe éléctrogène diesel. Non là ça craint si c’est le cas. L’installation du téléphérique commence à dater (fin de la concéssion fédérale en 2011, une rénovation est budgetée), mais un groupe éléctrogène pour un canton qui mise sur un tourisme vert, c’est nul ! Il me reste à monter vers le sommet lui-même, et je me pose sur un banc, fatigué ! La vue s’est dégagée, mais les sommets sont bien garnis en nuage, tant pis pour les panoramas. Sinon le coup d’oeil est vaste, on voit le Léman, Les Diablerets, le lac de la Gruyère et il me semble le lac de Neuchâtel.
Sur la crête, deux jeunes hommes finissent la Via Ferrata, qui est payante (4.- CHF) ! Première fois que je vois une taxe pour une Via Ferrata.. Après une bonne pause, je reparts, en descendant par la piste de ski/chemin d’été vers Plané. La combe est joli, mais le chemin descend fort. Je profite de Bonne Fontaine, pour refaire le plein d’eau, 2L de plus fort apprécié.
Au Pt1663, ma carte indiquait deux chemins (mapplus.ch, plus recent, n’en indique plus qu’un) et je prends la version de droite (NE). Mauvaise idée, le chemin est mal tracé, pentu et glissant. Bon je retrouve un chemin plus calme, qui me fait passer au-dessus de Petit-Plané puis par j’arrive à Plan-Francey. Le Moléson est tout dégagé et la lumière est désormais superbe, je profite de mitrailler, rattrapage des photos manquées à la montée. Le coin est superbe, la lumière belle, et j’ai failli prendre le funiculaire ! Bon, soyons sportif et continuons à pieds !
J’emprunte le large chemin des crêtes, plein N. Puis j’arrive au-dessus de la ferme du Pt1386, au-dessus de Grosses Clés. j’avais décidé de passer par là et de couper court dans la clairière E pour couper au plus court vers Moléson-Village. Et je retrouve mes fils barbelés. Le premier est passé facilement, en le longeant, je trouve un passage mais en dessous, la pente est belle mais les barbelés sans passage ! Je longe la forêt et passe au mieux grâce aux arbres. Vers 1220m, je rejoins le chemin officiel, non sans contentement. Il me reste à descendre tranquillement, en profitant de la vue, des curiosités locales (fromagerie d’alpage, luge d’été, sentier botanique, …). J’arrive au parking, content malgré tout, la fin de la journée ayant rattrapé le début.