Italie | Piémont

La veille nous sommes venus à Macugnaga (Italie) en prenant le téléphérique depuis le Monte Moro. On se débrouille au mieux car aucun de nous parle italien et l’anglais n’est que peu connu. Au petit matin, je pars seul dans le village de Macugnaga pour aller prendre des photos du levé de soleil sur la face E du Mont Rose (le nom vient non pas de la couleur, mais en vieux valdôtain Rosa signifie glacier). Je retourne auprès du reste de la troupe (Christian, Nouchka et Stéphane) déjà attablé pour le déjeuner. Ah le bon café italien … sauf que nous découvrirons que l’hôtelière le fait à partir de café en poudre !
Puis nous partons ensemble à travers le joli village de Macugnaga dont les chalets sont charmants. Nous prenons le télésiège pour le Belvédère, d’abord un télésiège (bleu), aussi rapide qu’une Fiat Panda en côte, puis un deuxième plus tout jeune dont des points de rouilles apparaissent. Bref nous sommes en Italie (le téléphérique est lui aussi d’époque !).
Une petite marche nous permet d’arriver sur le Bélvédère où la vue s’ouvre sur un cirque, au pied de la face E du Mont Rose. On se sent bien petit face à cette immensité rocheuse. Il nous faudra un peu de temps pour attribuer un nom à un sommet et surtout la cabane Marinelli (3036m) fut longue à trouver (il faut des jumelles).
Après cette longue pause, nous repartons, attention le télésiège n’est pas débrayable et sans l’attention nécessaire, vos genoux risquent d’en garder un souvenir. Nous retrouvons ensuite notre téléphérique dont la vétusté est un sujet de franche rigolade. En haut du téléphérique, le refuge du CAI (Club Alpin Italien) domine la vallée, puis nous partons pour le col du Monte Moro via les escaliers en bois (rondins cloués dans la roche) pour rejoindre la statue de la vierge dorée. La descente se fait tranquillement par le sentier, tout d’abord en partie rocheuse puis en terre. Dans cette descente nous rencontrons deux hommes dont l’un taggue avec une bombe aérosol, certains rochers. Curieux nous lui posons d’abord la question s’il parle français et sa réponse est qu’il peut nous répondre en allemand (il est suisse allemand), français ou anglais ! Ça fait son impression. En plus son français était excellent. Ce sont des hommes qui ont participé à la création du chemin. Le travail s’est effectué à la pelleteuse pour une bonne partie. Le chemin historique des Walser passait vers le glacier. En montons, nous avions cru être sur la voie historique … qui n’existe plus ! Le tagguage sert au prochain nettoyage du sentier.
Puis nous continuons notre descente, en profitant de la belle vue sur le lac émeraude de Mattmark. Nous avons contourné le lac par la rive droite, un peu de variété. Depuis la digue du barrage, en descendant vers le mémorial de l’accident du 30 août 1965, le secteur est plein d’edelweiss, première fois que j’en vois autant.