Suisse | Valais

Une belle journée d’annoncée pour cette fin d’automne et je profite pour découvrir l’autre Mont Rogneux, le plus connu est celui dans la continuité des Combins et déjà visité l’été 2008.
Je pars au-dessus de La Tzoumaz, Pt1720, une belle place de parc avec des refuges. Je longe le bise de Saxon pour rejoindre sa prise d’eau aux Pontets. De là j’emprunte le chemin indiqué pour Le Fou, menant à la Crête de Mounin. Ce chemin est très joli, mais monte fort. Quelques ruines, places pour animaux, arbres morts et la vue qui s’ouvre de plus en plus sur l’autre côté de la vallée du Rhône. Superbe.
Je rejoins la Crête de Mounin où je rencontre de plus en plus la neige. Je me demande si je vais pouvoir monter au Fou. Je poursuis sur cette crête où seuls des traces d’animaux donnent signe de vie. J’attaque la montée pour Le Fou, par le chemin d’été qui est désormais bien encombré de neige. Le chemin est constitué de rochers et avec la neige cela devient bien glissant. J’hésite à faire demi-tour. Mais après tout, on va au Fou, alors soyons … fou ! Et je continue, mais les sections pentues, je les passe dans les rhododendrons (enneigés aussi) qui offre de la stabilité, tant pour les mains que pour les pieds. Mon seul souhait est de ne pas redescendre par là !
J’arrive malgré tout sous le sommet, mais versant exposé au soleil. Le chemin devient plus agréable, pente plus douce, et le soleil a fait son oeuvre. Je fus surpris que le chemin fasse un détour dans la face O du Fou, d’instinct je serai monté NO. J’arrive au sommet du Fou (2610m), marqué d’un croix et d’un gros cairn. Je rencontre deux hommes, montés depuis Isérables via Chassoure et redescendront par Champs Ferrêt.
La vue est superbe, en cette belle journée, Mont-Blanc, Dents du Midi, vallée du Rhône. Superbe. J’en profite pour une grande pause, quel panorama pour le casse-croûte.
Après la pause, je repars, précédé par les deux hommes qui descendent par Champs Ferret. De mon côté je file vers le Lac des Vaux, heureux de suivre la trace faite par ces deux hommes. Le sentier est à flanc de coteau, assez long, il longe parfois des couloirs, avec quelques sections pentues où heureusement le soleil avait fait fondre la neige.
Au lac supérieur de Vaux, je profite de la beauté des lieux (lacs sculptés par la dernière glaciation) puis je file vers le Col du Creblet dont la montée est pentue et enneigée car au N. Depuis le col, la pente est douce pour rejoindre le Mont Rogneux (à ne pas confondre avec celui au-dessus de Liddes déjà cité). Au sommet, la difficulté vient du fait que la neige recouvre le trou entre les blocs de rochers, ce qui me vaut d’y passer plusieurs les jambes. Ensuite je descends sur la crête.
Parfois il n’est pas possible de rester sur la crête, il faut basculer dans le flanc, mais la neige m’interdit le flanc E et je bascule donc toujours dans le flanc O (gauche). Plusieurs de ces évitement dans le flanc sont pentus sur du terrain qui demande de l’attention. De plus le chemin n’est pas toujours bien visible et il faut donc suivre sont instinct. Je rejoins la fin de la crête, mais la neige devient molle et je décide de suivre dans le flanc un chemin bien tracé qui m’amène au Col des Mines.
Des mines de plomb argentifère (60% plomb et 40 ‰ d’argent) ou galène. L’exploitation dura de 1800 à 1861, les couts étaient élevés. Il reste la cheminée du haut fourneau à l’E du village de Liddes.
Depuis le Col des Mines, j’avais pensé longer la crête jusqu’à la Tête des Etablons et descendre au mieux vers Les Pontets, mais la fatigue se faisait sentier et j’ai sagement longé le chemin officiel, encore enneigé vers le col. Je croise un jeune homme, avec sa tente, qui dormira dehors (pas chaudes les nuits !) chargé de bois sec, puis je retrouve des sentiers familiaux avec des animations pour les jeunes (sentir, toucher, voir). Il me reste à suivre le bisse pour retrouver le parking.
Pour le retour, plutôt que de passer par Saxon, je monte par une route de 4×4 au col de la Croix de Coeur, pour descendre par Verbier, ville que j’évite car loin de ma conception de la montagne, mais que je visite pour la première fois.