Suisse | Valais

Le sommet de Haut de Cry, est un sommet peu parcouru, je pense que cela vient du fait que la partie finale n’est pas répertiorée sur les cartes.
Le CAS a un article sur cette randonnée et on m’avait parlé de ce jardin alpin au sommet. Ce qui m’avait poussé à le visiter … mais de mon coté je n’ai rien vu de spécial : quelques petites fleurs mais pas de saxifrage, pourtant la période de mi-juillet me paraissait idéale !
Parlons de la route d’accés. Au dessus de Ardon, il faut prendre l’ancienne route de Derborence (connu par ce nom mais non indiquée ainsi !) et à Montau (909m) continuer tout droit. J’ai perdu du temps car j’ai suivi la route goudronnée qui m’amenait ailleurs. Ensuite cela devient une route forestière étroite et aérienne où il est impossible sur bien des sections de croiser une autre voiture. Si vous venez trop tôt en saison, la route est barrée par une avalanche à Comba Neire (1156m), ce qui pose des problèmes au ski de randonnée.
On arrive à l’Airette (la route continue plus loin, mais finie par un cul de sac), 1239m, où il y a quelques places de parc. La randonnée monte fort dans la forêt, avec quelques troués soit sur Derborence, soit plus haut vers la vallée du Rhône. Au Grenier d’Einzon (en ruine), 1621m, le chemin devient doux et est à flanc de coteau jusqu’au Chalet d’Einzon (1668m, ferme d’alpage). De là on remonte par un chemin pentu à l’Itre du Bouis, 1996m où je suis accueilli par des vaches d’Herens. Les trouvant trop curiseuses avec leurs cornes, je fais un détour par le haut de la ruine. Le chemin se perd dans ce secteur et moi avec. Je visite donc le pays. A partir de là, la sente est faible et les cairns rares. Il faut remonter le vallon d’Einzon par un pierrier en pente douce au début puis on coutourne un massif rocheux par la droite (P2479). Dans cette deuxième partie du vallon, la pente est plus marquée et les névés plus présents. Le sommet est droit en face de nous et la voie normale est par son flanc gauche (S) avec à la fin une saillie (ressaut) à franchir (passage en II). De mon coté les névés m’on amené sur le flanc N (P2739) où, après hésitations, je me suis lancé dans une vire pour ensuite remonter le flanc en II puis I.
Pour la descente, j’emprunte la voie normale en passant la saillie, puis le chemin dans les cailloux pour retrouver les névés. Grand moment de plaisir dans ces névés, où je me laisse glisser sur mes pieds; je n’en rate aucun dont le dernier pentu que je termine, malgré moi, sur mon séant. Ensuite je continue vers Itre du Bouis, où je laisse toujours une distance de sécurité envers les vaches, même si elles sont couchées à cette heure. De là, je retrouve les traces du chemin de la montée, qu’il faut redescendre pour retourner à l’Airette. On profite de la belle vue sur les Diablerets et la chaine du Mont Gond, et plus bas, des ouvertures dans la roche sur les tunnels de la (nouvelle) route de Derborence.
J’ai lu qu’il y a des itinéraires de montée depuis le vallon de Derbon ou depuis le col de Forcla, mais je n’en sais pas plus. Je pense qu’on doit finir par le flanc N où je suis passé.
Pour finir, une photo de Haut-de-Cry (flickr), lever de soleil