Suisse | Vaud

Je ne pensais pas sortir, météo annoncée gris et neigeuse et mes muscles qui avaient besoin de repos après presque une semaine de ski, lorsque Christian m’appelle et voilà comment on se trouve à monter pour Frenières-sur-Bex pour Gros Châtillon.< br/> On s’arrête à Léoutre, météo bien grise puis on monte dans le pâturage pour rejoindre la forêt. Le sentier d’été est juste praticable en ski, 2-3cm de neige, avec des passages à l’arrache, un gamelle pour moi et un arbre tombé qu’il faut contourner au mieux. On sort de la forêt, mais que haut que d’habitude. Je m’amuse à comparer les différences de montée, comme je suis venu plusieurs ici. On sort de la forêt au Pt1126, pour passer devant le chalet Botsard (1177m), les volets rouges mettent de la couleur sur ma photo car on est dans le brouillard (stratus). Donc on suit sagement la belle trace (presque une autoroute). On remonte la série de clairières de Les Colatels par les chalets du Pt1333, puis du Pt1428, le Mazot des Dames (1601m) où on tourne à gauche pour la crête. On croise trois skieurs qui descendent, ce seront les seules personnes à skis que nous verrons. On continue le long de la crête, puis on sort avec plaisir du stratus. Une légère descente entre le Petit Châtillon et le Gros Châtillon avant la montée finale.
Au sommet vue étrange, en sandwich entre le stratus et le ciel “plafond bas”. Les sommets de +2000m émergent, Cime de l’Est, Cornettes de Bises, Tour d’Aï et Mayen, Grand Chamossaire, Pic Chaussy, les Diablerets et Grand Muveran. Mon appareil a froid et malgré un changement de piles, il n’a pas voulu reprendre du service avant longtemps. A l’électronique !
On redescend, on retrouve le stratus donc on suit plus au moins les traces de la montée. Très bonne neige avec encore de la poudre même si c’est bien trafolé. Vers le bas des Colatels, neige sans fond, visibilité faible et voilà comment je me paye un obstacle et chute; Christian abime sérieusement la semelle d’un ski, ah ces cailloux !
On emprunte la route, au début sympa puis devenant limite avec de nombreux petits cailloux, aie nos semelles de skis. On croise un chasseur avec son fusil qui recherche le sanglier. On rejoint la clairière finale, assez bonne mais ski doux car il n’y a pas de fond.
On s’arrête à la fromagerie de chèvre, juste dans la route qui descend en face du parking (des panneaux indiquent l’existence) . On arrive vers la maison, accueilli par un gros chien qui vient vers nous en aboyant ! Moment de solitude. Le maître le rappelle et nous dit qu’il n’est pas méchant (ça ne saute pas aux yeux !). Je retrouve le couple âgé qui gardent les chèvres en été au Richard (au-dessus de Pont de Nant). Grande discussion, Ferdinand le mari fromager lorsque on relate notre rencontre avec le chasseur nous dit qu’il préférerait qu’il chasse le loup. Je n’ai compris cela qu’en lisant ces articles où le loup leur a tué 120 poulets et il l’a vu au Richard. Une petite chèvre en convalescence est dans la cuisine, et la préparation de son biberon fut un grand moment de réjouissance pour elle ! Cette famille Bernard, fait partie des paysans de montagne dit working poor. C’est un régal d’entre parler le mari (le fromager si vous suivez), Ferdinand, avec son accent vaudois à couper au couteau ! En tout cas un couple sympathique !