Suisse | Valais

Ce mois de janvier 2012 se termine comme il a commencé : dans la grisaille ! L’inspiration est en berne et du coup je sors un Labande et in fine c’est le Diabley au-dessus de Dorénaz qui est retenu. Comme je ne trouvais plus de voiture Mobility, la déserte par bus me permet cette course. Le topo de Labande sur le Diabley est suffisement concis pour être aussi limpide que l’eau du Rhône après un orage. Sous le Diabley, il y a deux couloirs, celui de gauche sous Les Pouets et celui de droite sous Grand-Teisé. Le topo de Camptocamp préconise celui de gauche et celui des cartes de ski de Swisstopo celui de droite. C’est beau la diversité !
Dans le train pour Martigny, je me rends compte que j’ai laissé toute la semaine mon DVA allumé qui du coup ne l’est plus ! Je profite du kiosque de Martigny pour un achat express et en sortant je vois mon bus qui part, juste eu le temps de le héler . Peuchère, les bus Valaisans partent à l’heure, tout se perd !
Lors de ma visite à l’automne 2011 au Diabley, j’avais pensé faire cette course en ski (avec soleil et risque d’avalanche à 1 !) en montant via la cabane de Sex Carro. En arrivant à Champex d’Alesse, le faible enneigement me fait perdre l’illusion de passer en forêt. En montant dans le téléphérique, il y avait aussi quatre autres skieurs (Alex, Pascal, Irène et Laure) et leur objectif est aussi le Diabley, mais en montant par La Méreune, en partie la route. Le choix s’impose et je les suis.
Départ skis à la main pour 5 min environ, la route est dégagée jusqu’à la prochaine maison, dixit la factrice. Peu après on peut mettre les skis, 1-2 mm de neige, en faisant fi de la maltraitance des peaux de phoques. Mais que fait Brigitte Bardot ?
Au virage du Pt1212, nous quittons la route pour remonter la clairière. On arrive dans la forêt où la neige se fait suffisament rare pour un portage, la maltraitance ayant atteint sa limite supportable ! Puis on arrive tout en bas du couloir de droite que nous remontons. Les vernes nous font dévier de la droite ligne et nous empruntons un sentier, non mentionné sur la carte qui nous amène vers le bas du couloir de gauche. L’inconvénient est que le bas de ce couloir est infesté de barres rocheuses. En suivant le sentier, nous revenons dans le couloir de droite, au niveau de la route, Pt1618.
Une petite pause et nous repartons (couloir de droite). Les couteaux sont appelés en renfort pour la moitié du groupe (comme nous étions cinq, je cherche qui compte pour moitié !), la neige poudreuse sur fond dur donnant du fil à retordre. Ce couloir de droite est rempli de petits arbustes et le rend peu intéressant, donc au virage de la route du Pt1694, nous la suivons pour arriver au couloir de gauche, dégagé.
Montée initiale dans ce couloir, pente agréable et le soleil semblait menacer de plus en plus. Sous 1900m, l’accumulation de neige soufflée, nous a fait préférer les pentes moins chargées du flanc gauche, par contre plus pentue et moins agréables. La neige s’invite. Plus haut, une ancienne coulée de neige humide, nous a aussi parue préférable (au moins la coulée à déjà eu lieu !).
13h15, les estomacs réclament leur pause syndicale, mais trouver un endroit plat, ne fut pas simple. On repart ensuite jusqu’au replat vers 2200m. La version ligne droite par la combe devant nous fut là aussi écartée (neige soufflée) et la montée s’est faite par la croupe à droite avec distance de délestage. Mais une belle pente en neige poudreuse sur fond dure qui offre peu de résistance oblige à augmenter l’effort sur les bâtons. Il est encore loin ce Diabley ?
La pente s’adoucit sous 2400m et nous permet d’arriver au panneau jaune Démècre, océan de couleur dans ce reigne de la blancheur du jour, Le Diabley est à côté. Les Dents de Morcles juste visible, la cabane Démècre aussi, mais pas le Grand Chavalard, timide en ce jour brumeux.
Une petite pause et nous repartons, descente avec distance de délestage tout le long du couloir. Début dans une belle poudreuse, se faisant moins épaisse sur fond dur, parsemé parfois de boules gelées (on perd 10 points si on les touche ! Au bout de 50 points, les bleus sont garantis et après 100 points on péclote).
On retrouve la route, on passe devant les Anciennes Mines de la Méreune et emporté par notre élan (nettement préférable à être emportée par une coulée), nous continuames tout droit sur la route jusqu’au Pt1544. Une tentative avortée de descente par le chemin d’été en forêt, a permis de voir que nous étions allé trop loin. Retour sur nos traces pour retrouver la route qui descend sous La Méreune et qui fut suivie jusqu’à Champex d’Allesse.
Merci à l’équipe pour ces bons moments et à Alex pour la trace.