Suisse | Valais

La neige n’en finit pas de disparaitre et la quête de l’or blanc devient un sport de plus en plus difficile. La météo annonce une matinée encore ensoleillée puis une dégradation. Zut, faudra abandonner l’oreiller plus tôt que prévu !
Six Blanc en hiver me fait de l’oeil depuis quelques longtemps et comment refuser une si belle invitation ? Mon souhait était d’y aller en skis, mais la faible épaisseur de neige m’oblige à prendre mes skis cailloux, ie mes raquettes.
J’arrive à Commeire, au-dessus d’Orsières, le but du jour est de monter au sommet de Six-Blanc. En arrivant sur Commeire, terminus de la route, le village est bien petit, accroché au flanc de la montagne, la grisaille a envahi les lieux et la neige est au abonné absent. La journée ne débute pas comme prévue ! Je décide de partir à pied, laissant les raquettes. Sans grande conviction, je monte doucement à travers le village puis le pâturage puis m’enfonce dans la forêt. Ce chemin est agréable et vu la grisaille dont seul un Breton peut distinguer toutes les nuances, je trouve cela agréable. Un zeste de neige, je surveille donc où je mets les pieds.
Puis au Pt1700, j’ai la surprise de découvrir un chemin, non mentionné sur la carte, avec un panneau Vertic’Alp : Reppaz – Grenier de Moay. Mais où donc est ce grenier que la carte ne mentionne pas ? Mais Google ne le connait pas, diantre ! L’aventure est trop belle et je décide de poursuivre ce sentier, pentu, mais agréable car il monte régulièrement. C’est bon pour entretenir les muscles ! Le sentier est fort bien indiqué : marquage fréquent sur les arbres, rochers ou des branches d’arbres colorées.
J’arrive dans le bas du pâturage des Planets avec un peu de neige. J’arrive à trouver un chemin minimisant l’effort sans raquette. J’arrive à la ferme Les Planards (2082m), la vue est superbe sur les Alpes et il y a un banc et table. Parfait pour la pause casse-croutte. Et la surprise fut que le soleil a daigné se montrer, de plus en plus généreux et même big blue à la fin ! C’est y pas beautiful ? In fine, je suis resté 1h30 dans ces lieux baignés de lumière, prenant le temps … de ne rien faire. Quel luxe. L’idée d’aller plus haut fut abandonnée !
Après cette douce léthargie, voulant varier les plaisirs, j’hésite entre descendre par le versant O (La Combe) ou SO (Le Blettay), mais le soleil m’a semblé plus généreux dans la dernière option. Je descends par la route d’alpage, tranquille et jolie pour arriver au chalet Le Blettay. Belle vue sur la combe sous le Col de Chargerat. Une ancienne trace de ski m’indique un raccourci non mentionnée sur la carte. Puis de nouveau sur la route pour une descente tranquille. Ayant le temps, je décide de prendre quelques options pour rallonger le petit parcours de la journée. Je reviens à Commeire vers 15h30, l’ombre étant sur le point d’engloutir le village.