Suisse | Vaud

Pour ce samedi, c’est la sortie du Jeudi de l’Ascension qui fut reportée pour cause de distorsion de l’espace temps ! Donc on se retrouve en bande, les habitués que sont ma tante Nouchka, Christian ainsi que Lucie et son fiancé. On se prépare à partir, mais la météo capricieuse vient mettre son gros grain de sel. Il était prévu d’aller au lac de Lovenex depuis Novel et le Mont Gardy pour les plus motivés, mais voilà que le Valais se met à jouer au pot de chambre de la Suisse Romande, traditionnellement attribué au Jura. Et voilà que Christian propose d’aller dans le Jura aux Aiguilles de Baulmes. Dois-je préciser qu’il est valaisan ? En guise de réconciliation avec son pays, je lui propose un 4000m valaisan cet été ;-))
Donc c’est à Baulmes que nos aventures commence, au même parking hivernal que notre balade au Suchet. Christian a déjà fait ce parcours en ski et on va le refaire à pieds. On quitte la route pour s’enfoncer dans la forêt, en longeant brièvement un ruisseau (La Baumine) qui sera appréciée au retour. On croise plusieurs fois la route et une fois les rails du train métrique. La météo est gris, mais le moral est bon. Le chemin est essentiellement en forêt et vers le haut les fleurs se font plus abondantes.
En arrivant sur la route, avant le pré de Les Naz, on part en hors piste dans la forêt de Vevy, non sans avoir passé des barbelés, premier du nom de la journée. On traverse le champ au mieux, entre les vaches (assez sages) … et les mouches. Eh oui les vaches font de nombreuses bouses ! On attaque la pente selon la stratégie simple et rapide, mais musculairement éprouvante (surtout pour la gente féminine) du droit-en-haut.
Et comme un petit morceau de piment pour relever un plat, rien de tel que de passer en-dessous des barbelés. on continue dans cette belle pente, amis désormais dans une forêt peu dense (donc skiable en hiver). Le finish pour arriver sur la crête est pentue dans du terrain humide, parfois caillouteux et peu stable. On s’envoit des cailloux, mais le finish est superbe. Voir la crête se rapprocher très vite a un côté anabolisant assez prononcé ! Peu après nous profitons d’une esplanade au bord de la crête pour la pause casse-croute. Le soleil commence timidement à revenir. La pause se transforme même en sieste !
Nous reprenons notre parcours pour passer devant le joli chalet au-dessus du Chalet des Aiguilles et pour la première fois, je le vois occupé. Quelques instants après nous arrivons à la croix du sommet des Aiguilles de Baulmes (1559m). Courte pause pour pose (photographique). La vue est assez bouchée.
Nous continuons par la crête, j’en suis tout content car je découvre cette partie du parcours. Cette suite sur la crête fut mon passage préféré, esthétique, un zeste aérienne, mais quel charme. Nous passons devant un joli abri, fermé, pour ensuite descendre par un chemin en pente raide à l’Aiguillon. Là nous rencontrons des grimpeurs et descendons vers la route. Attentions les chemins se dédoublent dans ce secteur. Nous passons devant plusieurs reste de blockhouse de l’armée qui sont toujours un centre d’intérêt pour Simon, notre allemand. Fort pratique car cela m’a permis d’en découvrir un que j’avais jusque là raté !
Nous longeons la route, avec un passage fréquent de voitures pour arriver au blockhouse du Pt1279 devant Les Praz. Là les dames s’arrêtent avec Valdine la chienne, nous reviendrons les chercher en voiture. Les trois hommes que nous sommes, en profitons pour laisser les sacs et partir d’un bon pas.
Nous traversons le champ où paissent des vaches qui sont fort curieuses et accourent vers nous. Eh gentilles les vaches, on ne fait que passer. Bon accélérons le pas. Descente dans un large chemin forestier, pour ensuite remonter sous Les Mouilles au chemin des crête du Suchet, déjà fait en ski (cf randonnée déjà citée). Cette crête, en forêt est fort jolie, des passages variés, esthétiques, de la mousse sur les rochers. Beau donc. Il y a juste la fin qui est bien pentue, avec la fatigue qui se fait sentier un peu dans les genoux, juste avant de retrouver la route menant à la voiture. La rivière vue en début de randonnée fut appréciée, tant pour se refaire une beauté que pour se désaltérer (eau délicieuse). Il reste ensuite à aller secourir nos dames en voiture.